L’un rêve tout haut d’être président de la République. L’autre, empêché de se représenter par la Constitution, ne le sera plus dans deux ans et demi, mais aimerait qu’on se souvienne de lui. Pas tout de suite. Edouard Philippe et Emmanuel Macron étaient ensemble, ce jeudi 12 septembre, au Havre (Seine-Maritime), pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de la cité portuaire. Rivaux ou complices ? Depuis la ville martyre, délivrée de l’occupation nazie au prix de sa destruction totale et d’innombrables morts civiles, le chef de l’Etat et son ancien Premier ministre tentent, en ce jour de commémoration, de mettre de côté leurs dissensions et désaccords. « Les morts nous regardent »ils l’avaient expliqué la veille à l’Elysée.
A la tribune, les discours se succèdent. Edouard Philippe rend hommage à la ville dont il est maire en citant Tolstoï. Emmanuel Macron préfère Beaudelaire. Mais chacun est plein de considération pour l’autre. « Je sais combien tu aimes cette ville, son architecture et ses lumières. »salue l’ancien premier ministre en remerciant “ sincèrement “ le président de la république de« honorer par sa présence » cette cérémonie. « Cher Edward », Emmanuel Macron revient vers le maire, saluant son «dévotion passionnée», comme celle de ses prédécesseurs, envers les Havrais.
Comédie politique ? Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, le chef de l’Etat serait indifférent aux piques lancées ces derniers jours par l’ancien membre des Républicains (LR). Dans un entretien accordé à IndiquerRendue publique le 3 septembre, Edouard Philippe a annoncé officiellement sa candidature pour 2027, sans exclure la possibilité d’une élection présidentielle anticipée. Un tabou. Une erreur aux yeux des fidèles du président de la République qui le savent affaibli par les législatives qui le privent de majorité au Parlement.
Son allié ne jette-t-il pas le locataire de l’Elysée dans l’abîme en insinuant qu’il est possible qu’il n’aille pas au bout de son mandat ? Nous sommes indignés. « En politique, les fautes de temps sont plus graves que les fautes de grammaire. Edouard Philippe a été Premier ministre pendant trois ans, son parti était majoritaire. Il ne me paraissait pas évident de considérer que c’était contre le président qu’il fallait braquer les projecteurs. »s’en est pris, le 8 septembre, sur RTL, au chef du MoDem, François Bayrou.
Au-dessus des ambitions des uns et des autres
Mais Edouard Philippe persiste. Si le patron d’Horizons jure au quotidien Paris NormandieLe 5 septembre, à ne pas manquer « dans une tentative de déstabilisation du président de la République »son entourage confirme que pour “dessiner un avenir”, c’est nécessaire “marcher sur la pointe des pieds”. Accusé par ses détracteurs d’être faible, l’ancien président de l’UMP a assuré, dans un entretien à BFMTV le 11 septembre, que s’il n’est pas “pas impatient”, il est “ déterminé “. Son programme ? « Ce ne sera pas Thatcher, ni Macron, je pense que ce sera Philippe ! »dit-il, supposant que “éclatement”.
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L’un rêve tout haut d’être président de la République. L’autre, empêché de se représenter par la Constitution, ne le sera plus dans deux ans et demi, mais aimerait qu’on se souvienne de lui. Pas tout de suite. Edouard Philippe et Emmanuel Macron étaient ensemble, ce jeudi 12 septembre, au Havre (Seine-Maritime), pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de la cité portuaire. Rivaux ou complices ? Depuis la ville martyre, délivrée de l’occupation nazie au prix de sa destruction totale et d’innombrables morts civiles, le chef de l’Etat et son ancien Premier ministre tentent, en ce jour de commémoration, de mettre de côté leurs dissensions et désaccords. « Les morts nous regardent »ils l’avaient expliqué la veille à l’Elysée.
A la tribune, les discours se succèdent. Edouard Philippe rend hommage à la ville dont il est maire en citant Tolstoï. Emmanuel Macron préfère Beaudelaire. Mais chacun est plein de considération pour l’autre. « Je sais combien tu aimes cette ville, son architecture et ses lumières. »salue l’ancien premier ministre en remerciant “ sincèrement “ le président de la république de« honorer par sa présence » cette cérémonie. « Cher Edward », Emmanuel Macron revient vers le maire, saluant son «dévotion passionnée», comme celle de ses prédécesseurs, envers les Havrais.
Comédie politique ? Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, le chef de l’Etat serait indifférent aux piques lancées ces derniers jours par l’ancien membre des Républicains (LR). Dans un entretien accordé à IndiquerRendue publique le 3 septembre, Edouard Philippe a annoncé officiellement sa candidature pour 2027, sans exclure la possibilité d’une élection présidentielle anticipée. Un tabou. Une erreur aux yeux des fidèles du président de la République qui le savent affaibli par les législatives qui le privent de majorité au Parlement.
Son allié ne jette-t-il pas le locataire de l’Elysée dans l’abîme en insinuant qu’il est possible qu’il n’aille pas au bout de son mandat ? Nous sommes indignés. « En politique, les fautes de temps sont plus graves que les fautes de grammaire. Edouard Philippe a été Premier ministre pendant trois ans, son parti était majoritaire. Il ne me paraissait pas évident de considérer que c’était contre le président qu’il fallait braquer les projecteurs. »s’en est pris, le 8 septembre, sur RTL, au chef du MoDem, François Bayrou.
Au-dessus des ambitions des uns et des autres
Mais Edouard Philippe persiste. Si le patron d’Horizons jure au quotidien Paris NormandieLe 5 septembre, à ne pas manquer « dans une tentative de déstabilisation du président de la République »son entourage confirme que pour “dessiner un avenir”, c’est nécessaire “marcher sur la pointe des pieds”. Accusé par ses détracteurs d’être faible, l’ancien président de l’UMP a assuré, dans un entretien à BFMTV le 11 septembre, que s’il n’est pas “pas impatient”, il est “ déterminé “. Son programme ? « Ce ne sera pas Thatcher, ni Macron, je pense que ce sera Philippe ! »dit-il, supposant que “éclatement”.
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