“Cela me rend très émotif.” Carolyn Corrigan, la maire de la ville de Mosman, dans la banlieue de Sydney, raconte avec émotion, dans un long reportage de la BBC publié ce dimanche 12 mai, comment un homme a tenté de s’attaquer à neuf figuiers centenaires, qui surplombent la plage de Balmoral. . “Je ferme les yeux et je n’arrive pas à imaginer la scène”, ajoute-t-elle, toujours sous le choc.
Depuis plusieurs mois, dans les banlieues huppées de Sydney, des centaines d’arbres ont été abattus illégalement ou empoisonnés. Les autorités locales soupçonnent les propriétaires des luxueuses villas de vouloir dégager leur vue, notamment afin d’augmenter la valeur des biens. Il s’agit selon eux de « vandalisme d’arbres », inquiétant en pleine période de réchauffement climatique.
“C’est de l’égoïsme et de la cupidité, il n’y a pas d’autres mots. C’est tout simplement le pire de la nature humaine”, a déclaré John Moratelli, chef d’un groupe de conservation. l’environnement.
L’équivalent de 14 courts de tennis détruits
En juillet dernier, dans la ville de Castle Cove, au nord de Sydney, paradis de la faune et de la flore, 265 arbres et plantes, l’équivalent de 14 courts de tennis, ont été soit abattus, perforés ou empoisonnés. Une telle quantité de poison a été utilisée que les autorités locales ont craint que cela puisse nuire à la faune marine.
Le problème pour les différentes autorités locales est que si les coupables sont plutôt évidents, il est difficile pour elles, comme pour la police, de rassembler suffisamment de preuves pour les accuser. Peu de personnes sont condamnées, et les amendes sont souvent insignifiantes comparées à la richesse des propriétaires de villas.
Les maires de ces villes font désormais appel à l’État de Nouvelle-Galles du Sud, où sont situées les villes. Ils souhaitent que le prix des amendes augmente ou que des peines de prison soient infligées. Contacté par la BBC, un représentant de l’État a indiqué qu’il consultait les autorités locales avant de « changer de politique ». Carolyn Corrigan, la maire de Mosman, affirme qu’elle continuera à « faire entendre (ses) inquiétudes » et espère que ce sujet « brûlant » sera pris en compte. En attendant, des patrouilles locales sont mises en place pour surveiller les précieux arbres de Sydney.
Article original publié sur BFMTV.com