Des ressortissants sénégalais bloqués au Niger font appel aux autorités de Dakar. Ces candidats à l’émigration clandestine ont été refoulés d’Algérie et abandonnés dans le désert, comme des milliers de personnes chaque année. Bloqués au nord du Niger depuis plusieurs semaines, dans des conditions difficiles, ils demandent à pouvoir rentrer au plus vite au Sénégal.
Thiam est sénégalais et revendique être dans le désert, au nord de Niger, depuis un mois, à une quinzaine de kilomètres d’Assamaka, dans des conditions très difficiles. Candidat à l’émigration clandestine et rejeté par les autorités algérien, il survit en attendant d’être rapatrié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). ” Nous sommes en plein désert, dans la chaleur. On n’a pas toujours d’eau, on ne mange pas à sa faim, on dort sur des tapisdéplore Thiam. Il existe de nombreuses maladies. Nous voulons être rapatriés, nous voulons rentrer chez nous, nous souffrons ici, nous sommes fatigués. »
Une situation que dénoncent de nombreuses ONG. Comme Thiam, le président de l’ONG Horizons sans frontières appelle les autorités sénégalaises à rapatrier ses ressortissants actuellement bloqués au Niger, entre Assamaka, Agadez et Niamey. Il y en a entre 150 et 200, estime Boubacar Seye. Peut-être davantage, car les expulsions d’Algérie sont régulières.
Nigériens, Maliens, Sénégalais… Toutes nationalités confondues, près de 9 000 personnes sont arrivées à Assamaka, expulsées d’Algérie, selon l’ONG Alarmphone Sahara, entre début janvier et début avril.
En savoir plus sur RFI