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Notes d’hôtel dans les stations de ski françaises, voyages aux Emirats arabes unis… Des milliers d’euros de dépenses soulèvent des questions dans l’enquête pour favoritisme et détournement de fonds publics qui vise le Grand Prix de France de Formule 1.
En 2018, la Formule 1 (F1) fait son retour en France après 28 ans d’absence. Christian Estrosi, président (Horizons) de la Métropole Nice Côte d’Azur et maire de Nice (Alpes-Maritimes), a porté le projet. Pour l’occasion, un groupement d’intérêt public (GIP) a été créé. Christian Estrosi en devient le président. Il parvient à rassembler un grand nombre d’autorités locales, qui acceptent de financer la course. Mais après seulement quatre Grands Prix, tout a pris fin. Le circuit du Castellet (Var) n’était pas assez rentable pour les grands patrons de la F1. Il reste une dette de 32 millions d’euros, que les contribuables devront payer.
La dette doit être remboursée par les autorités locales. Problème : certains élus refusent de payer, comme Jean-Louis Masson, président (Les Républicains) du conseil départemental du Var. Il a intenté une action en justice. Le parquet de Marseille (Bouches-du-Rhône) a ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et favoritisme. Christelle d’Intorni, députée (LR), conseillère de la Métropole Nice Côte d’Azur, et opposante à Christian Estrosi, a accédé aux livres de comptes après un recours administratif. Elle mentionne des dépenses qui “se poser des questions”.
Elle a notamment évoqué un voyage de trois jours aux Émirats arabes unis en 2017, à l’occasion du Grand Prix d’Abu Dhabi, auquel ont participé le maire de Nice et Renaud Muselier, le président de la région Sud, pour un coût total de 71 355 euros. Le député a recensé de nombreux séjours dans des hôtels des stations de ski françaises. La direction du Grand Prix conteste tout acte répréhensible.
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