des dizaines d’interpellations à la Sorbonne et à Sciences Po

LL’appel de Gabriel Attal a été entendu. La police est de nouveau intervenue mardi à la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin aux rassemblements et aux actions de blocage de militants pro-palestiniens.

Moins de 24 heures après que le Premier ministre Gabriel Attal a rappelé lundi soir qu’il n’y aurait « jamais de droit de blocus » dans les universités françaises, la police est entrée dans la Sorbonne pour évacuer les manifestants qui occupaient un amphithéâtre depuis environ deux heures, en « solidarité » avec Gaza, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les militants, qui étaient une centaine à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été évacués lentement dans une rue latérale de l’université, parfois portés à bout de bras par des agents.

Au moins 88 arrestations

La préfecture de police a fait état à ce stade de 88 interpellations lors de cette intervention qui s’est terminée peu avant minuit, selon le rectorat et une source policière. A proximité, maintenue à bonne distance par un cordon policier, une foule de manifestants criait « La Palestine vivra, la Palestine gagnera ».

Des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne ont annoncé en fin d’après-midi occuper cet amphithéâtre, “avec des tentes”, “en solidarité” avec Gaza et “contre la répression des mouvements étudiants pro-palestiniens”.

LIRE AUSSI Face aux militants pro-Gaza à Sciences Po, l’exaspération croissante des professeursSelon le rectorat, les manifestants « ont bénéficié de l’aide des étudiants présents à l’intérieur du bâtiment » pour entrer. « Des agents publics ont été violemment bousculés et agressés », selon la même source.

Double intervention à Sciences Po

La police était déjà intervenue en Sorbonne le 29 avril pour évacuer une précédente occupation, à la demande du Premier ministre. Gabriel Attal a rappelé lundi soir, lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sa ligne ferme : « Nous n’accepterons jamais qu’une minorité manipulée prétende faire la loi. Personne ne devrait empêcher les autres de travailler, d’étudier, de réviser.

Nouvelle démonstration de cette fermeté affichée mardi avec des interventions de la police également devant Sciences Po, à deux reprises, pour disperser des rassemblements pro-palestiniens. Ils ont d’abord dispersé une vingtaine d’étudiants qui bloquaient l’accès pour réclamer, comme ces dernières semaines, une enquête sur les partenariats avec les universités israéliennes et « la fin de la répression des étudiants mobilisés et des sanctions ». Deux arrestations ont eu lieu, selon la préfecture de police.

LIRE AUSSI Échanges tendus entre François-Xavier Bellamy et Louis Boyard devant Sciences PoUn deuxième rassemblement d’une centaine de personnes a ensuite été évacué, organisé à midi par le comité Palestine de Sciences Po. Le député LFI Louis Boyard, présent, a eu un échange animé avec la tête de liste Les. Les Républicains (LR) aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, y sont également venus.

Les examens prévus mardi matin ont toutefois pu démarrer normalement, selon la direction de Sciences Po.