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Des emplois coûtant plus de 120 000 $ à la pelle

120 000 $ par année. C’est le chèque de paie que l’on peut obtenir avec un diplôme d’études professionnelles (DEP) dans l’industrie de la construction, qui alimente les heures supplémentaires.

«Malgré la hausse des taux d’intérêt et la baisse plus marquée anticipée dans le secteur résidentiel, la demande demeure très élevée dans les secteurs institutionnel, commercial, industriel ou génie civil et voirie», illustre Guillaume Houle, porte-parole de l’Association de la construction du Québec (ACQ).

Même si les mises en chantier ont chuté de 6 % le mois dernier par rapport à l’an dernier, l’appétit pour la rénovation se fait toujours sentir, selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

« Les deux tiers (65 %) des propriétaires interrogés croient qu’ils sont susceptibles ou très susceptibles de réaliser des rénovations d’une valeur d’au moins 5 000 $ au cours des trois prochaines années, pratiquement identiques à 2022 (66 %) », a pu observer l’APCHQ dans un récent enquête réalisée avec RénoAssistance.

Emplois rémunérés

Résultat ? L’industrie surchauffée a besoin d’armes. Les travailleurs actuels peuvent facilement gonfler leurs salaires avec des heures supplémentaires.

Frigoriste, électricien, mécanicien de machinerie lourde… des métiers en demande comme ceux-ci offrent d’excellents salaires et des conditions avantageuses.

« Vous devez vous débarrasser du stéréotype du travail acharné. Dans mon travail, il y a de la minutie. L’ouverture d’esprit et la créativité sont au rendez-vous », affirme Jonathan Ormandy, frigoriste de 33 ans chez Services de Réfrigération R&S inc.

L’an dernier, il a gagné plus de 120 000 $ avec ses heures supplémentaires.

Son patron, Antoine Rivard, qui est le directeur général de l’entreprise familiale de troisième génération, affirme que le métier de frigoriste est intéressant puisqu’il touche à la mécanique, la thermodynamique, l’électricité, la plomberie et la soudure.

« Un apprenti de première année gagnera entre 40 000 $ et 50 000 $. Ça peut alors aller jusqu’à 130 000 $ ou 140 000 $, selon les heures supplémentaires », a déclaré celui qui cherche des mécaniciens en réfrigération dans son équipe de Gatineau.

« Il y a 30 ans, j’ai fait un DEP en électricité de 1 350 heures. Aujourd’hui, il est 1800 heures », partage Étienne Perron, électricien chez Britton Électrique.


Des emplois coûtant plus de 120 000 $ à la pelle

Photo François Halin

Étienne Perron, électricien chez Britton Électrique.

Dans l’entreprise, ses collègues atteignent également 120 000 $ par an.

« Il y a beaucoup d’emplois bien rémunérés. C’est lucratif », note Gregoria Modolo, directrice générale de l’ACQ, région métropolitaine.

Opérateurs à 200 000 $

Lundi dernier, Le journal a souligné que l’électrification de l’économie sera payante pour ceux qui feront le saut dans ces secteurs d’avenir.

Mais le secteur de la construction ne fait pas exception. Il y a une pelletée de métiers très bien rémunérés comme celui d’opérateur de machinerie lourde.

« Ils vont gagner entre 100 000 $ et 120 000 $ en ville. Dans le Nord, ils auront facilement 150 000 ou 200 000 $ », illustre Cédric Brunet, surintendant génie civil chez NRJ, qui compte 600 employés.

Nouveaux renforts

Jeudi dernier, au Chantier de l’emploi de Montréal visant à présenter ces métiers souvent méconnus, les candidats sont arrivés par dizaines aux kiosques.

Croisé au spectacle, Lounis Djamel, 35 ans, arrivé au Québec il y a à peine six mois, a affiché un large sourire quand Le journal S’approchait de lui.

« Dans mon pays, j’étais ingénieur électricien. J’ai beaucoup travaillé dans le domaine de l’électricité en Algérie », a-t-il partagé.

« J’attends un entretien avec la société bretonne juste là », a-t-il conclu les yeux grands ouverts.

L’an dernier, le secteur du génie civil et de la voirie a flirté avec un nombre record de 38,5 millions d’heures travaillées, un bond de 2 % par rapport à 2021, selon les données de l’Association de la construction du Québec. (ACQ).

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