L’Elysée avait brièvement envisagé de la qualifier de loi « Macron 2 ». Bercy parle plutôt de « loi Pacte 2 » – une terminologie davantage associée à son ministre, Bruno Le Maire, porteur d’une première loi Pacte en 2018. Mais l’idée est la même : « Supprimer les normes, réduire les délais, faciliter encore le recrutement, relever tous les seuils de déclenchement des obligations »Le président Emmanuel Macron l’a expliqué le 16 janvier, lors de sa conférence de presse, demandant « un acte II d’une loi pour la croissance, l’activité, les opportunités économiques »et invoquant « la France du bon sens plutôt que la France de la galère ».
La vague de colère des agriculteurs contre les excès de normes en début d’année a donné une couleur plus politique à ce projet de simplification, effectivement lancé par Bercy quelques semaines plus tôt. Une vaste consultation en ligne auprès des chefs d’entreprise, notamment des plus petites, a permis d’identifier les plus “irritant” et le “facteurs de colère”, a annoncé Bruno Le Maire à quelques journalistes, mardi 23 avril. «On a été débordés lors des réunions publiques»dit-il, prétendant vouloir « révolutionner les relations entre l’administration et l’entreprise ».
Une cinquantaine de mesures en sont sorties. Certains alimenteront un projet de loi, examiné au Sénat à partir du 3 juin, qui, veut croire le numéro deux du gouvernement, peut faire l’objet d’une majorité à l’Assemblée nationale. D’autres, centrées sur les particuliers, ont été annoncées simultanément par Gabriel Attal mardi 23 avril : versement automatique des bourses scolaires, possibilité de faire une procuration en ligne pour les élections, ouverture de trois cents maisons France Services, recours accru à l’intelligence artificielle (IA) dans les relations. avec l’administration.
« Osons mettre l’IA au service des Français. Débureaucratisons l’administration et simplifions le quotidien », a déclaré le Premier ministre. Un correspondant au sein de chaque ministère sera également chargé d’identifier chaque année ce qui peut être simplifié et éventuellement faire l’objet d’un texte dans le cadre d’un « printemps de simplification ».
Certaines dispositions pour les entreprises sont déjà connues : suppression de tous les formulaires Cerfa d’ici 2030, réduction de moitié du code de commerce et simplification, “comme l’a fait Robert Badinter avec le code civil”, a précisé Bruno Le Maire, du bulletin de salaire ramené “de 55 à 15 lignes” d’ici 2027, réduction des délais d’obtention des permis de recherches minières, exemption pour les projets industriels du système d’artificialisation nette zéro, qui vise à limiter le déclin des espaces naturels, agricoles et forestiers.
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