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L’entreprise Sanifirst, fabricant de robinetterie basée en Charente, a décidé de s’implanter au Portugal, le groupe se disant en difficulté financière depuis dix ans. La direction a proposé aux neuf salariés une mutation dans ce pays, moyennant un salaire divisé par deux ou trois.
L’usine de robinetterie Sanifirst, à Gond-Pontouvre (Charente), va fermer ses portes. Les neuf salariés perdront leur emploi, à moins qu’ils n’acceptent une mutation au Portugal, avec un salaire divisé par deux ou trois. “Je gagne 1 600 euros net par mois, puis on m’a proposé 900 euros brut pour partir au Portugal.” déplore un salarié. “Même si on me propose un salaire de 2 000 euros, je ne peux pas. J’ai ma famille ici, j’ai mes parents ici, j’ai mes enfants qui vont à l’école en Charente…”confie de son côté un homme.
Victor Costa, délégué syndical CFE-CGC chez Sanifirst, s’insurge notamment contre la proposition de transfert “sans aucun soutien pour les personnes qui ne parlent pas portugais“, ni l’un ni l’autre “pour déménager“.
La loi oblige l’employeur à rechercher “toutes les possibilités de reclassement en France”, mais proposer une mutation ailleurs dans le monde pour éviter un licenciement est également légal. Ce que Continental a proposé en 2010, ou Philips la même année pour un reclassement en Hongrie.