désillusion pour Lille, éliminé par Aston Villa aux tirs au but en quarts de finale

Quasiment qualifié jusqu’à la 87e minute, le Losc a été conduit en prolongation, puis aux tirs au but, où il a cédé au terme d’une soirée cruelle.

Un chagrin mémorable pour Pierre-Mauroy. Parti pour renverser Aston Villa lors du quart de finale retour de Ligue Europa Conférence, le Losc s’est effondré de manière irrationnelle, jeudi 18 avril. Son aventure européenne s’est soldée par une déception aux tirs au but (2-1, 4-3 tab, après le 1-2 défaite au match aller). Les hommes de Paulo Fonseca, virtuellement qualifiés depuis 20 minutes grâce aux buts de Yusuf Yazici (15e) et Benjamin André (67e), ont vu la soirée basculer au pire moment et dans une situation rocambolesque.

En pleine maîtrise face à des Villans inexistants, Lille a été amené en prolongation à cause d’un but encaissé à la 87e minute. Bousculé sur une sortie aérienne par son coéquipier Nabil Bentaleb, Lucas Chevalier a relâché le ballon dans une situation quasi anodine. Le cuir est arrivé aux pieds de Matty Cash, qui en a profité pour punir Lille sur la première vraie occasion de son équipe, qui n’avait pas tenté le moindre tir jusqu’à la 56e minute.

Emiliano Martinez le bourreau

Derrière, le Losc a connu une prolongation digne des montagnes russes. D’un côté, Lucas Chevalier a sauvé son équipe d’un double arrêt impressionnant face à Leon Bailey, puis Douglas Luiz (100e). De l’autre, Tiago Santos (108e) et Angel Gomes (115e) ont failli toucher le cadre, et un penalty a été envisagé par l’arbitre à cause d’une main de Matty Cash (114e), mais l’homme en jaune a décidé de ne pas l’accorder. sans même aller voir la vidéo.

Aux tirs au but, Lille devait affronter Emiliano Martinez, devenu l’ennemi juré des fans de football en France depuis la finale de la dernière Coupe du monde. Loin d’être inhibé par les sifflets qui lui ont été adressés à chaque fois qu’il touchait le ballon tout au long de la soirée, l’Argentin a provoqué le public en mettant son doigt devant sa bouche après avoir stoppé le premier tir de la séance, face à Nabil Bentaleb.

Ce geste lui vaut son deuxième carton jaune de la soirée, qui n’est pas synonyme d’expulsion, car “Les avertissements ou avertissements reçus par les joueurs ou les officiels d’équipe pendant le match ne sont pas pris en compte lors des tirs au but” selon les règles du jeu établies par l’International Football Association Board. Martinez a tenu sa place dans son but et a qualifié son équipe en frustrant le cinquième tireur lillois, Benjamin André. La parade de Lucas Chevalier face à Léon Bailey restera anecdotique.

Le Losc ne jouera donc pas la première demi-finale de Coupe d’Europe de son histoire, mais constatera sa progression sur la scène européenne, où il a disputé ses premiers quarts de finale. Actuellement 4ème de Ligue 1 et toujours en lice pour décrocher un ticket pour la prochaine Ligue des Champions, il pourra concentrer toutes ses forces sur les six derniers matches de sa saison.