Devons-nous être fiers de l’histoire de notre pays ?

– Le Héraut, Glasgow

Selon un récent sondage, la fierté nationale britannique est en baisse depuis une dizaine d’années. Le nombre de Britanniques fiers de l’histoire de leur pays est particulièrement touché. Ils étaient 86 % (en 2013), contre 64 % aujourd’hui, ce qui inquiète certains observateurs. Mais personnellement, je pense que c’est une bonne chose. La fierté nationale est une faiblesse, un piège. Je ne suis pas fier d’être Britannique.

L’une des raisons de cette désaffection est évidente. Dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, de nombreuses institutions nationales – galeries, châteaux, musées – ont porté un regard plus critique sur leur histoire et leurs collections. Et si les étudiants qui ont jeté la statue du marchand d’esclaves Edward Colston dans la rivière à Bristol en 2020 sont tout à fait exaspérants à tous égards, il y a certainement lieu de porter un regard critique sur l’histoire.

Par exemple, quand j’étais enfant dans les années 1970, la plupart des livres d’histoire que je lisais se trouvaient dans de vieux livres de la bibliothèque de l’école, et ils peignaient des portraits très peu critiques de personnages célèbres de l’histoire britannique comme Churchill, l’ami