DIRECT. Suivez la commémoration officielle du 10 mai qui se déroule pour la première fois hors de Paris

Comme chaque année depuis 2006, ce 10 mai est le Journée Nationale de Mémoire de la Traite, de l’Esclavage et de leurs Abolitions. Outre-mer le 1er vous invitait à suivre, de 10h45 à 12h30 (heure de Paris), une émission spéciale présentée par Laurence Théatin en direct de La Rochelle (Charente Maritime), le plus ancien port négrier français (1594), la cérémonie officielle présidée par le Premier ministre Gabriel Attal en présence de Jean-Marc Ayrault, président de la fondation pour la mémoire de l’esclavage et de Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle.

Ludmila Zie est notre envoyée spéciale.

Cette année, le thème choisi porte sur la résistance à l’esclavage. Nous évoquerons le marronnage ainsi que la lutte de l’esclave Furcy pour obtenir son statut d’homme libre à La Réunion.

Pour questionner les enjeux autour de la mémoire de l’esclavage, plusieurs invités participent à notre émission spéciale :

• Frédéric RÉGENT, maître de conférences en Histoire à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
• Dominique ROGERSmaître de conférences en histoire moderne à l’Université des Antilles
• Emmanuel GORDIENprésident du Comité de Marche du 23 mai 1998 (CM98)
• Simon MOUTAÏROUréalisateur du film « Ni chaînes ni maîtres »

En direct de Guyane

• Jean MOOMOU, Professeur des universités d’histoire à l’Université de Guyane

Une sculpture en bronze de Filipo, située quai Aimé Césaire, rend hommage à Clarisse, esclave nourrice affranchie par le Conseil général de la commune de La Rochelle en 1793.

L’œuvre de 2 mètres de haut a été commandée par la Ville de La Rochelle à l’artiste haïtien qui se définit comme un sculpteur de la mémoire oubliée :

Je voulais aborder ici ce dont peu de livres d’histoire parlent, la vision des femmes esclaves en tant que nourricières. Celles-ci étaient choisies pour nourrir l’enfant blanc de leur maîtresse qui devait téter le sein gauche, le droit étant destiné à l’enfant noir de la nourrice.

Filippo, sculpteur haïtien

Cette sculpture est inspirée d’une histoire rochelaise, celle de Clarisse, qui demanda sa liberté et obtint sa liberté en 1793. Clarisse fut achetée à Léogâne, ville de Saint-Domingue, aujourd’hui Haïti, et amenée à La Rochelle par elle. maître. À l’époque, les nourrices étaient choisies parmi les jeunes femmes esclaves devenues mères et allaitantes.