Par
Léa Giandomenico
Publié le
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Au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, l’heure est aux négociations politiques. Car qui dit dissolution de l’Assemblée nationale, dit élections législatives anticipées : elles auront lieu les 30 juin et 7 juillet.
Chacun dans son camp, les partis s’organisent, et la question est de savoir si la gauche s’unira pour former un front commun face au Rassemblement national.
«On ne va pas refaire les Nupes»
Invité du 20h France2, Raphaël Glucksmann, candidat PS/Place Publique aux élections européennes, qui a recueilli près de 14% des voix en France, s’est exprimé sur les conditions d’une union de la gauche. “On ne va pas refaire les Nupes, il y a eu un renversement du rapport de force depuis”, a-t-il commenté auprès d’Anne-Sophie Lapix.
Pour rappel, lors des élections législatives de 2022, la gauche était parvenue à un accord pour s’unir : les partis LFI, PS, Génération, PCF et EELV formaient un front unique. Mais l’alliance, désorganisée, ne dura pas très longtemps.
” Il est nécessaire un parcours clair »a-t-il insisté sur le plateau du Journal Télévisé avant d’énumérer cinq conditions pour un syndicat.
Il faut soutenir la construction européenne et la résistance ukrainienne, le rejet de la réforme des retraites, de l’assurance chômage et de la loi sur l’immigration, l’accélération de la transition écologique et le refus de la brutalisation de la vie politique. Si ces conditions ne sont pas remplies, nous ne le faisons pas.
Il a ajouté qu’il soutiendrait les candidats aux législatives qui remplissent ces cinq conditions.
Laurent Berger comme Premier ministre ?
Face à la question de savoir si le parti LFI en ferait partie, dans ces conditions, l’eurodéputé répond : « On verra comment ils réagiront. Notre mission est de faire en sorte que le RN perde parce qu’une France contrôlée par le RN est l’érosion de notre démocratie et notre État de droit et l’effondrement de l’UE ».
Raphaël Glucksmann a ajouté qu’il ne faisait pas cela pour être Premier ministre, mais a proposé un nom qui, selon lui, pourrait incarner la volonté du peuple.
« Là où les politiques ont échoué, je vois une figure de la société civile pour être Premier ministre, je vois Laurent Berger, ancien patron de la CFDT, capable d’apaisement, qui a incarné la lutte contre la réforme des retraites. Cela montrera qu’on peut résister au RN en incarnant la volonté du peuple parce qu’il connaît le monde du travail”, a conclu l’eurodéputé.
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