Ce détail ne surprendra personne parmi les observateurs de la trajectoire de Donald Trump. Sa relation sexuelle avec l’actrice porno Stormy Daniels, à l’origine du procès qui s’est ouvert lundi 15 avril à New York, a eu lieu en 2006 alors que la troisième épouse de l’homme d’affaires, Melania, venait d’accoucher. Donald Trump nie cette farce, comme toutes les autres, mais toute sa vie d’adulte projette l’image d’un homme fidèle exclusivement à son appétit de conquête.
Dans la litanie des scandales qui la taraudent depuis des décennies, Roberta Kaplan occupera à jamais une place à part. Cet illustre avocat new-yorkais, spécialiste du droit des sociétés, a représenté de prestigieuses universités et s’est fortement impliqué dans la défense du mariage homosexuel. Mais elle est désormais associée à un client célèbre : l’ancien chroniqueur de presse E. Jean Carroll.
Des propos sexistes et méprisants
En 2023, puis 2024, Roberta Kaplan obtient la condamnation civile de Donald Trump pour agression sexuelle et diffamation contre l’écrivain, obtenant 5 millions, puis 83,3 millions de dollars (environ 78 millions d’euros) d’indemnisation. C’est la première grande brèche dans l’impunité dont semble toujours bénéficier l’entrepreneur de 77 ans, qui raconte la vérité d’un homme, d’un parcours et d’une époque, celui qui a précédé le mouvement #metoo.
En octobre 2022, Roberta Kaplan s’est rendue à la résidence de Mar-a-Lago en Floride pour interroger sous serment Donald Trump. S’il avait violé E. Jean Carroll fin 1995 ou début 1996, dans le magasin de luxe Bergdorf Goodman, sur le Ve Avenue, non loin de la Trump Tower ? “Elle n’est pas mon genre.”a rétorqué l’ex-président, selon le New York Times. Avant de désigner l’avocat, assis en face de lui. “Tu ne ferais pas non plus partie de mes choix, pour être honnête avec toi, il ajouta. Quelles que soient les circonstances, tu ne m’intéresserais pas. »
Objet de désir, trophée ou figure hostile et maléfique : voilà comment les femmes se présentent aux yeux de Donald Trump. Au-delà de l’importance des réparations décidées par la justice, Roberta Kaplan a réussi une forme d’exploit : celui d’obliger l’ancien président – deux fois divorcé, souvent infidèle, longtemps entouré de modèles – d’être tenus responsables de leurs relations toxiques avec l’autre sexe. Il a également tenu des dizaines de propos sexistes, méprisants ou violents contre des rivaux, comme Hillary Clinton, contre des magistrats ou contre des victimes l’accusant d’attentats.
Il vous reste 68,94% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Ce détail ne surprendra personne parmi les observateurs de la trajectoire de Donald Trump. Sa relation sexuelle avec l’actrice porno Stormy Daniels, à l’origine du procès qui s’est ouvert lundi 15 avril à New York, a eu lieu en 2006 alors que la troisième épouse de l’homme d’affaires, Melania, venait d’accoucher. Donald Trump nie cette farce, comme toutes les autres, mais toute sa vie d’adulte projette l’image d’un homme fidèle exclusivement à son appétit de conquête.
Dans la litanie des scandales qui la taraudent depuis des décennies, Roberta Kaplan occupera à jamais une place à part. Cet illustre avocat new-yorkais, spécialiste du droit des sociétés, a représenté de prestigieuses universités et s’est fortement impliqué dans la défense du mariage homosexuel. Mais elle est désormais associée à un client célèbre : l’ancien chroniqueur de presse E. Jean Carroll.
Des propos sexistes et méprisants
En 2023, puis 2024, Roberta Kaplan obtient la condamnation civile de Donald Trump pour agression sexuelle et diffamation contre l’écrivain, obtenant 5 millions, puis 83,3 millions de dollars (environ 78 millions d’euros) d’indemnisation. C’est la première grande brèche dans l’impunité dont semble toujours bénéficier l’entrepreneur de 77 ans, qui raconte la vérité d’un homme, d’un parcours et d’une époque, celui qui a précédé le mouvement #metoo.
En octobre 2022, Roberta Kaplan s’est rendue à la résidence de Mar-a-Lago en Floride pour interroger sous serment Donald Trump. S’il avait violé E. Jean Carroll fin 1995 ou début 1996, dans le magasin de luxe Bergdorf Goodman, sur le Ve Avenue, non loin de la Trump Tower ? “Elle n’est pas mon genre.”a rétorqué l’ex-président, selon le New York Times. Avant de désigner l’avocat, assis en face de lui. “Tu ne ferais pas non plus partie de mes choix, pour être honnête avec toi, il ajouta. Quelles que soient les circonstances, tu ne m’intéresserais pas. »
Objet de désir, trophée ou figure hostile et maléfique : voilà comment les femmes se présentent aux yeux de Donald Trump. Au-delà de l’importance des réparations décidées par la justice, Roberta Kaplan a réussi une forme d’exploit : celui d’obliger l’ancien président – deux fois divorcé, souvent infidèle, longtemps entouré de modèles – d’être tenus responsables de leurs relations toxiques avec l’autre sexe. Il a également tenu des dizaines de propos sexistes, méprisants ou violents contre des rivaux, comme Hillary Clinton, contre des magistrats ou contre des victimes l’accusant d’attentats.
Il vous reste 68,94% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.