Parmi les signataires de cette tribune, intitulée « Climat : « Une méfiance croissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis du pouvoir politique » », le climatologue et ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, Jean Jouzel.
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Temps de lecture : 1 min
« Donnez-nous de la crédibilité », interpelle Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC jeudi 18 avril sur franceinfo. Un cri du cœur de la communauté scientifique après une tribune (article réservé aux abonnés) publiée jeudi matin dans le journal Le monde. Intitulée « Climat : « Une méfiance croissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis du pouvoir politique » », elle est signée par 260 chercheurs, climatologues, doctorants, enseignants du domaine scientifique, dont Jean Jouzel. Ils mettent notamment en garde contre le “déconnecter” entre le discours scientifique tenu par le gouvernement et la réalité.
Le climatologue déplore : “On en a assez de cette attitude qui consiste à donner l’impression que le gouvernement prend en compte l’avis des scientifiques, mais de voir que la réalité s’écarte sensiblement”, en France, comme dans le monde, précise-t-il. Jean Jouzel et ses collègues signataires de la plateforme pointent directement du doigt le gouvernement : “Nous n’avons pas une vraie dynamique d’adhésion à la tête de l’Etat.” Il regrette que les questions climatiques, comme la protection des océans, la pollution et le réchauffement climatique, ne soient pas au cœur du débat actuel lors des élections européennes.
La communauté scientifique est consultée par le gouvernement pour élaborer des lois, très souvent ambitieuses selon Jean Jouzel, mais “Au-delà des lois, on n’a pas l’impression d’être écoutés”. Il constate avec amertume que« nous avons les bonnes structures »comme le Haut Conseil pour le Climat, “mais nous n’avons pas les moyens”. A la tribune, les scientifiques déplorent à l’unisson « un nouveau cap de lenteur, à contre-courant du volontarisme des annonces initiales ». Jean Jouzel conclut en lançant un appel aux pouvoirs publics et aux citoyens : “Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est ce que notre communauté scientifique envisage depuis 50 ans, alors donnez-nous de la crédibilité.”
Parmi les signataires de cette tribune, intitulée « Climat : « Une méfiance croissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis du pouvoir politique » », le climatologue et ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, Jean Jouzel.
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« Donnez-nous de la crédibilité », interpelle Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC jeudi 18 avril sur franceinfo. Un cri du cœur de la communauté scientifique après une tribune (article réservé aux abonnés) publiée jeudi matin dans le journal Le monde. Intitulée « Climat : « Une méfiance croissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis du pouvoir politique » », elle est signée par 260 chercheurs, climatologues, doctorants, enseignants du domaine scientifique, dont Jean Jouzel. Ils mettent notamment en garde contre le “déconnecter” entre le discours scientifique tenu par le gouvernement et la réalité.
Le climatologue déplore : “On en a assez de cette attitude qui consiste à donner l’impression que le gouvernement prend en compte l’avis des scientifiques, mais de voir que la réalité s’écarte sensiblement”, en France, comme dans le monde, précise-t-il. Jean Jouzel et ses collègues signataires de la plateforme pointent directement du doigt le gouvernement : “Nous n’avons pas une vraie dynamique d’adhésion à la tête de l’Etat.” Il regrette que les questions climatiques, comme la protection des océans, la pollution et le réchauffement climatique, ne soient pas au cœur du débat actuel lors des élections européennes.
La communauté scientifique est consultée par le gouvernement pour élaborer des lois, très souvent ambitieuses selon Jean Jouzel, mais “Au-delà des lois, on n’a pas l’impression d’être écoutés”. Il constate avec amertume que« nous avons les bonnes structures »comme le Haut Conseil pour le Climat, “mais nous n’avons pas les moyens”. A la tribune, les scientifiques déplorent à l’unisson « un nouveau cap de lenteur, à contre-courant du volontarisme des annonces initiales ». Jean Jouzel conclut en lançant un appel aux pouvoirs publics et aux citoyens : “Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est ce que notre communauté scientifique envisage depuis 50 ans, alors donnez-nous de la crédibilité.”