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Earvin Ngapeth, double champion olympique de volley avec les Bleus, retrouve le championnat français après treize ans à l’étranger

A 33 ans, le receveur-attaquant français a décidé de poser ses valises en France, à Poitiers, le club qui l’a formé.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Temps de lecture : 4 min

« Vous ne rêvez pas… Earvin Ngapeth sera le 15e homme sous les couleurs d’Alterna SPVB cette saisonC’est par ces mots sur son site internet que le club de Poitiers a officialisé, jeudi 19 septembre, le retour de la grande star du volley français : Earvin Ngapeth. A 33 ans, c’est l’un des plus beaux palmarès du volley français qui revient en France, avec un contrat d’une saison.

« Je suis à l’étranger depuis plus de dix ans maintenant. Je suis père de trois enfants, ils grandissent, il y a l’école »a expliqué le joueur à France Bleu Poitou.Ma famille vit ici. Le but n’est pas de gagner de l’argent mais de pouvoir aider au lancement du nouveau projet et à la renaissance du club dans ma ville.

Le voir s’engager avec l’Alterna Stade Poitevin Volley, alors que l’équipe a terminé à une piètre 11e place du championnat de France la saison dernière (sur 14 équipes), n’est pas aussi surprenant qu’il y paraît. C’est dans cette ville que l’actuel numéro 9 de l’équipe de France a été initié au volley, suivant les traces de son père, Eric Ngapeth, qui entraînait alors le club poitevin. Mais il n’y a jamais joué au niveau professionnel, faisant ses débuts à Tours, équipe que son père a reprise en 2008. Earvin avait alors 17 ans. Son intégration au sein du solide collectif tourangeau a été récompensée par trois victoires consécutives en Coupe de France (2009, 2010, 2011), et un titre de champion de France (2010), tout en lui ouvrant les portes de l’équipe de France.

Devenu international, Earvin Ngapeth est élu meilleur joueur de la saison 2010-2011 avant de quitter la France pour le début d’un long périple. Cuneo, l’un des gros calibres du championnat italien, est sa première étape. Puis, il retrouve son père en Russie, dans le club du Kouzbass Kemerovo, pendant quelques mois, avant de revenir à Modène. C’est là qu’il noue une solide amitié avec le brillant passeur brésilien Bruno. « Dans une période difficile, il m’a amené à Modène, et il m’a aidé à m’épanouir, à m’amuser », il nous le disait quelques heures avant d’affronter son ami et le Brésil aux JO de Rio en 2016. L’association est fructueuse : le club est champion d’Italie (2016) et vainqueur de deux coupes nationales (2015 et 2016).

Après quatre années passées dans le club transalpin, Earvin Ngapeth part au Qatar pour un « staff », avant de repartir en Russie, et au Zenit Kazan. Mais dans le club, quadruple champion d’Europe en titre, il ne parvient pas à décrocher le Graal, à savoir la Ligue des champions, échouant en finale en 2019. Il quitte le club russe pour rejoindre à nouveau Modène en 2021. À l’été 2023, il jette cette fois son dévolu sur la Turquie, et le club de Halkbank Ankara. Là-bas, il réalise le doublé Coupe-Championnat, avant de faire, une nouvelle fois, un « staff », cette fois en Iran à la fin de l’été 2024, pour prendre part au Championnat d’Asie des clubs avec le club indonésien de Jakarta, en compagnie de son compatriote et coéquipier chez les Bleus Jean Patry.

Tout au long de son parcours, parfois jalonné de ruptures brutales de sa part, Earvin Ngapeth s’est taillé une stature d’un des meilleurs volleyeurs de la planète, d’un gagnant invétéré et parfois fantasque, et surtout d’un palmarès impressionnant. Double champion olympique (2021, 2024), quadruple vainqueur de la Ligue mondiale (2015, 2017, 2022, 2024) et champion d’Europe (2015) avec l’équipe de France, mais aussi deux fois finaliste de la Ligue des champions (2013, 2019) et de coupes nationales dans quasiment tous les clubs où il a évolué. Earvin Ngapeth retrouve le championnat français, avec le numéro 86, celui du département de la Vienne.

« Les planètes se sont alignéesil s’est réjoui sur France Bleu Poitou. Je savais qu’un jour, je porterais ce maillot.” La boucle est ainsi bouclée, mais il n’est pas certain que son chemin s’arrête là. Car dans son contrat, une clause lui permet de quitter le club avant la fin de la saison. « Je me laisse la possibilité, si quelque chose arrive, de partir fin décembre, a-t-il déclaré à France Bleu Poitou. Ce qui est sûr à 100%, c’est que je serai là pour toute la première étape..

Fleur

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