Un quart des entreprises françaises distribuent des titres-restaurant. Edenred surfe sur la vague, son chiffre d’affaires est en hausse. Et l’entreprise a encore une belle marge de progression, tandis que le gouvernement entend moderniser les titres-restaurants.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Edenred, la société de services prépayés qui commercialise des titres restaurant, se porte très bien. Depuis deux ans, son chiffre d’affaires a augmenté de plus de 20 %, tout simplement parce que les titres-restaurants ont le vent en poupe. Derrière Edenred, il y a une véritable success story française, cotée au CAC 40, anciennement issue du groupe Accord Services. Elle surfe sur le succès des titres-restaurant, une invention dans les années 1960 par Jacques Borel pour aider les salariés à bien manger pendant leur pause déjeuner. Edenred compte aujourd’hui 12 000 collaborateurs dans le monde, notamment en Europe et aux États-Unis. Elle compte une poignée de concurrents, en France, le principal étant Sodexo.
Edenred a encore une belle marge de progression. Car en réalité, il y a 25 % des entreprises françaises qui distribuent des titres-restaurant, majoritairement de grands groupes. Cela laisse une marge de progression importante pour les TPE et PME. D’autant qu’Edenred se positionne également sur l’édition et la gestion de tous les autres chèques cadeaux : cartes cadeaux, tickets Cēsu, chèques emploi services préfinancés, cartes de paiement carburant, etc.
Une loi pour moderniser les titres-restaurant
Toutes ces activités en plein essor profitent pleinement de la digitalisation. Car petit à petit, tous ces titres et avantages sont de moins en moins au format papier, mais sur cartes prépayées, en ligne. Une digitalisation que le gouvernement cherche aussi à encourager, notamment pour réduire le niveau des commissions prélevées par les émetteurs, justement, comme Edenred. Des commissions que les entreprises clientes trouvent trop élevées. Le gouvernement a également lancé une consultation à ce sujet.
Et au menu de cette consultation, se pose également la question de l’extension ou non de l’utilisation des titres-restaurant pour faire ses courses. Mise en place pendant le Covid, cette possibilité de pouvoir acheter, jusqu’à 25 euros maximum, certains aliments en grande surface a été prolongée jusqu’à fin 2024. Mais elle fait débat, car les restaurateurs estiment que cela leur fait perdre des clients. Les syndicats de salariés n’y sont pas non plus favorables, au motif que les titres-restaurant n’ont pas été créés à l’origine pour cela. Reste que, selon une enquête réalisée par la commission des titres restaurant, 96 % des salariés souhaitent continuer leurs courses avec eux. Face à un tel plébiscite, le gouvernement envisage de pérenniser le système. Il travaille sur une loi pour moderniser les titres-restaurant.