Les élections européennes auront lieu ce week-end. Les citoyens de l’Union élisent leurs députés européens. Dans de nombreux pays, l’immigration est un thème de campagne important, un sujet de prédilection pour les partis populistes, qui pointent souvent du doigt les étrangers pour expliquer les difficultés économiques. L’immigration pénalise-t-elle l’économie européenne ?
Au cours des trente dernières années, immigration en Europe a eu des effets positifs ou neutres sur l’économie de l’Union. En moyenne, l’arrivée des migrants n’a eu aucune incidence sur le chômage ou les salaires. Les travailleurs étrangers n’ont pas non plus eu d’effet négatif sur les finances publiques des pays d’accueil. Au contraire, ils ont contribué en payant des impôts, des cotisations sociales, etc. Enfin, l’immigration a plutôt augmenté le niveau de vie moyen dans les pays d’accueil. Ces conclusions se retrouvent dans plusieurs études concordantes.
Il existe des disparités et des nuances selon les périodes et les pays. Certaines recherches, par exemple, ont conclu que l’immigration avait fait baisser les salaires des travailleurs nationaux peu instruits. Mais globalement et à moyen et long terme, les études réalisées concluent qu’au pire l’effet est neutre sur l’économie. Et il est une autre question qui est moins souvent posée, du moins dans le contexte des campagnes électorales : celle de savoir si l’économie européenne peut se passer des travailleurs étrangers.
Un besoin de main d’œuvre
Un Européen sur cinq a plus de 65 ans, et ce chiffre augmente chaque année. Il y a moins de naissances et au rythme actuel, la population italienne pourrait diminuer de moitié d’ici la fin du siècle, estime la Banque mondiale. Il faut du travail pour contribuer, mais aussi pour prendre soin des personnes âgées ou des malades. D’ici 2030, plus de deux millions de postes d’infirmières pourraient rester vacants dans l’Union européenne. Pour compenser le vieillissement de la population, il faudrait au moins 700 000 travailleurs étrangers chaque année, selon l’assureur Allianz. L’immigration actuelle ne répond pas aux besoins économiques.
À tel point que l’Italie, dirigée par un gouvernement d’extrême droite anti-migrants, se tourne paradoxalement vers une immigration sélective. Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé l’année dernière qu’il accorderait plus de 400 000 permis de travail à des non-européens d’ici 2025. La Hongrie du nationaliste Viktor Orban a également pris une tournure similaire l’année dernière. D’autres pays européens, de tendances politiques différentes, comme l’Allemagne, ont également pris des mesures pour faciliter l’immigration de main-d’œuvre.
Lire aussiDroit de l’immigration : l’importance des travailleurs immigrés
Les élections européennes auront lieu ce week-end. Les citoyens de l’Union élisent leurs députés européens. Dans de nombreux pays, l’immigration est un thème de campagne important, un sujet de prédilection pour les partis populistes, qui pointent souvent du doigt les étrangers pour expliquer les difficultés économiques. L’immigration pénalise-t-elle l’économie européenne ?
Au cours des trente dernières années, immigration en Europe a eu des effets positifs ou neutres sur l’économie de l’Union. En moyenne, l’arrivée des migrants n’a eu aucune incidence sur le chômage ou les salaires. Les travailleurs étrangers n’ont pas non plus eu d’effet négatif sur les finances publiques des pays d’accueil. Au contraire, ils ont contribué en payant des impôts, des cotisations sociales, etc. Enfin, l’immigration a plutôt augmenté le niveau de vie moyen dans les pays d’accueil. Ces conclusions se retrouvent dans plusieurs études concordantes.
Il existe des disparités et des nuances selon les périodes et les pays. Certaines recherches, par exemple, ont conclu que l’immigration avait fait baisser les salaires des travailleurs nationaux peu instruits. Mais globalement et à moyen et long terme, les études réalisées concluent qu’au pire l’effet est neutre sur l’économie. Et il est une autre question qui est moins souvent posée, du moins dans le contexte des campagnes électorales : celle de savoir si l’économie européenne peut se passer des travailleurs étrangers.
Un besoin de main d’œuvre
Un Européen sur cinq a plus de 65 ans, et ce chiffre augmente chaque année. Il y a moins de naissances et au rythme actuel, la population italienne pourrait diminuer de moitié d’ici la fin du siècle, estime la Banque mondiale. Il faut du travail pour contribuer, mais aussi pour prendre soin des personnes âgées ou des malades. D’ici 2030, plus de deux millions de postes d’infirmières pourraient rester vacants dans l’Union européenne. Pour compenser le vieillissement de la population, il faudrait au moins 700 000 travailleurs étrangers chaque année, selon l’assureur Allianz. L’immigration actuelle ne répond pas aux besoins économiques.
À tel point que l’Italie, dirigée par un gouvernement d’extrême droite anti-migrants, se tourne paradoxalement vers une immigration sélective. Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé l’année dernière qu’il accorderait plus de 400 000 permis de travail à des non-européens d’ici 2025. La Hongrie du nationaliste Viktor Orban a également pris une tournure similaire l’année dernière. D’autres pays européens, de tendances politiques différentes, comme l’Allemagne, ont également pris des mesures pour faciliter l’immigration de main-d’œuvre.
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