Emmanuel Macron a convoqué ce lundi 20 mai à 18h30 un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale “sur le suivi de la situation en Nouvelle-Calédonie” où des émeutes ont fait six morts en six jours, a annoncé l’Élysée.
Le chef de l’Etat avait déjà présidé mercredi 15 mai un conseil de défense consacré à l’outre-mer, pour décider d’y instaurer l’état d’urgence, puis un deuxième jeudi 16 mai à l’issue duquel son Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé l’envoi de renforts de police et de gendarmerie.
Rétablir l’ordre « quoi qu’il en coûte »
Vendredi 17 mai, le chef du gouvernement a reçu les leaders parlementaires de tous bords à Matignon pour un « échange » sur la crise, où a notamment été évoquée la question d’une éventuelle prolongation de l’état d’urgence.
L’Assemblée et le Sénat doivent en effet donner leur accord pour prolonger cette mesure au-delà de douze jours, soit le 27 mai au soir. Un projet de loi était effectivement “en préparation” en fin de semaine, mais selon le député Sacha Houlié, le gouvernement espérait encore écarter cette option à la fin du week-end de Pentecôte, soit lundi, si la situation “s’était améliorée” dans l’archipel calédonien.
Sur place, la police a mené une opération d’envergure pour reprendre le contrôle de la route reliant Nouméa à son aéroport, preuve de la volonté de rétablir l’ordre « coûte que coûte » comme l’affirme l’agence. a martelé le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc.
D’autres arbitrages sont attendus sur le maintien ou le report du Congrès qui doit ratifier d’ici fin juin la réforme contestée du corps électoral calédonien, à l’origine de la flambée de violences, ainsi que sur la création d’une « mission de dialogue ». » afin de parvenir à un « accord global » entre séparatistes et loyalistes.
Article original publié sur BFMTV.com