” Un chef d’État français ne devrait pas dire cela. » A l’image du candidat des Républicains (LR) aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, la plupart des oppositions ont écrasé Emmanuel Macron dimanche 28 avril, après son entretien publié samedi par les journaux régionaux du groupe Ebra.
Dans cet entretien, le Président de la République s’est dit prêt à “ouvrir le débat” d’une défense européenne qui inclurait également les armes nucléaires. “Je suis favorable à l’ouverture de ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes à longue portée, les armes nucléaires pour ceux qui les possèdent ou qui ont des armes nucléaires américaines sur leur sol”a-t-il déclaré, appelant les pays européens à mettre toutes les options ” sur la table “regarder «ce qui protège vraiment de manière crédible». S’il assurait que la France garderait “sa spécificité”M. Macron s’est dit prêt « pour contribuer davantage à la défense du sol européen ».
Dans son discours à la Sorbonne jeudi, M. Macron avait déjà abordé cette question de l’armement nucléaire français. « La dissuasion nucléaire est effectivement au cœur de la stratégie de défense française. Il s’agit donc, par essence, d’un élément essentiel à la défense du continent européen. »» a-t-il déclaré, reprenant des aspects d’un discours sur la dissuasion prononcé en février 2020.
Mais pour l’eurodéputé LR, François-Xavier Bellamy, “cette expression est d’une gravité exceptionnelle, car on touche ici au nerf même de la souveraineté française”il a dit dimanche À « Grand rendez-vous » diffusé par Europe 1, CNews et Les échos. “La dissuasion nucléaire repose sur la maîtrise d’une technologie très coûteuse pour les Français, qui est un investissement historique de notre pays, et en déposséder les Français est un échec pour le président de la République”continua M. Bellamy.
Comme la droite, La France insoumise a estimé dimanche, dans un communiqué de son groupe parlementaire, que M. Macron « vient de porter un nouveau coup à la crédibilité de la dissuasion nucléaire française ». Celui-ci “ne partage pas” Et « Sous couvert de défense du sol européen, Macron veut liquider l’autonomie stratégique française », critiqué sur X le député « insoumis » de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaudspécialiste des questions de défense.
A l’extrême droite, l’eurodéputé RN Thierry Mariani a déclaré : aussi surque « Macron devient un danger national ». “Après les armes nucléaires, viendra le siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, qui sera également cédé à l’Union européenne”, a-t-il protesté. Aux antipodes, la tête de liste écologiste aux élections européennes Marie Toussaint, favorable à un « Saut fédéral européen »considérait que cela signifiait le « Partager cette force qu’est l’arme française, donc le nucléaire aussi ».
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