POLITIQUE – Un cap a été franchi. Ce mercredi 15 mai, Emmanuel Macron a décidé de « Déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie »a annoncé l’Élysée dans un communiqué envoyé à l’issue de la tenue d’un Conseil de défense consacré à la situation alarmante dans l’Archipel.
Des émeutes y ont éclaté à la suite de l’adoption d’une réforme constitutionnelle controversée. Le régime d’exception de l’état d’urgence a été réclamé ce mercredi par la droite et l’extrême droite.
En Nouvelle-Calédonie, cette révision constitutionnelle qui enflamme l’archipel
» Le chef de l’Etat a exprimé sa profonde émotion après la mort de trois personnes, alors qu’un gendarme vient d’être très grièvement blessé. », poursuit la présidence dans son communiqué, précisant qu’Emmanuel Macron a « a rappelé la nécessité d’une reprise du dialogue politique et a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer d’inviter rapidement les délégations calédoniennes à Paris « .
« Ordre républicain »
« Toute violence est intolérable et fera l’objet d’une réponse implacable pour assurer le retour de l’ordre républicain », poursuit le communiqué, qui précise que l’instauration de l’état d’urgence sera à l’ordre du jour du conseil des ministres, qui se réunira à 16h30.
Alors que la situation sur le terrain est particulièrement tendue, Emmanuel Macron a été obligé de réagir, alors que l’opposition réclame une sortie de crise rapide. Le communiqué reste toutefois vague sur le sort qu’il entend réserver à la réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres, laissant ouverte l’hypothèse d’un accord entre loyalistes et indépendantistes sous l’égide de l’exécutif.
Devant les députés, Gabriel Attal a annoncé qu’il proposerait une date de réunion aux parties prenantes « dans les prochaines heures ». Selon RTLl’état d’urgence sera complété par l’envoi de 500 policiers et gendarmes supplémentaires dans les prochaines heures.
Voir aussi sur le HuffPost :
Nouvelle-Calédonie : les oppositions sont toutes critiques à l’égard de la méthode du gouvernement
Nouvelle-Calédonie : violences, pillages, incendies, le point sur la situation très tendue à Nouméa