Dans une interview accordée à Provence et à La Tribune dimanche Publié samedi 4 mai, Emmanuel Macron a abordé la question des institutions. A cette occasion, il a répété qu’en introduisant “une part proportionnelle” aux élections législatives «ce serait bon pour la démocratie».
Un sujet qui divise au sein de son camp et qui remet alors en cause sa mise en œuvre. Le pourrait-il ? « Si une majorité se dégage pour introduire la proportionnelle, oui. C’est l’engagement que j’ai pris. Je pense que ce serait bon pour la démocratie. »a répondu le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron a promis en 2017 de mettre en place un « dose proportionnelle » aux élections législatives. Lors de la campagne de 2022, le président s’est encore une fois déclaré favorable à la représentation proportionnelle, ouvrant même la porte à une représentation proportionnelle intégrale, avec un nombre de sièges proportionnel au total des voix obtenues.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, favorable à une dose de proportionnalité, a lancé des consultations sur le sujet. Mais le camp présidentiel est divisé. Le chef des députés Renaissance Sylvain Maillard y est opposé, tout comme la ministre des Relations avec le Parlement Marie Lebec, alors que les alliés du MoDem militent depuis longtemps en faveur de ce mode de vote.
Dans l’entretien, Emmanuel Macron évoque également la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels successifs. Cette règle « est là et je ne vais pas changer la Constitution »mais “si vous me demandez mon avis personnel : je pense que c’est toujours mieux quand on laisse le choix aux électeurs”il a lâché.
“Je ne vous dis pas forcément que j’aurais aimé être candidat à un troisième mandat”mais “quand on met des interdictions dans la loi, on capte en quelque sorte une partie de la liberté des électeurs qui sont souverains”.
Le président de la République exprime également certains regrets après sept ans de pouvoir. « J’aurais aimé mener à bien la réforme des retraites à points promise pour le premier quinquennat. La crise des gilets jaunes puis le Covid nous en ont empêchésouligne-t-il. Elle a été plus difficile à réaliser que celle que nous avons faite l’année dernière (relever l’âge légal à 64 ans) car elle refondait le système en profondeur. Je pense que c’est un élément qui aurait profondément changé les choses. »
Emmanuel Macron aurait « a également apprécié l’achèvement de la réforme institutionnelle arrêtée en 2018 », frappé par l’affaire Benalla. Il prévoyait notamment la réduction du nombre de parlementaires et l’introduction d’une dose de représentation proportionnelle.
Interrogé sur la situation de majorité relative qui prévaut à l’Assemblée depuis 2022, M. Macron estime que cela n’a pas été le cas. « pas empêché de faire des réformes »même si c’était possible « confondre les choses car le débat parlementaire est dilué par des considérations politiques ». “Mais c’est à nous de clarifier”, il a dit. Les Français voulaient «quelque chose qui ressemble plus à un système proportionnel» et cela “nous oblige à trouver des compromis”il juge toujours.
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Et si d’aventure une motion de censure devait être votée, comme le menacent les oppositions, M. Macron le ferait. «(en tirerait) les conséquences politiques et institutionnelles qui dépendront des circonstances»il assure.
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