Lundi 15 avril, 15 heures Alors que le soleil et les fleurs fraîchement écloses du jardin de la Bibliothèque nationale de France sont chassées par les rafales de vent et de pluie, à l’intérieur, une femme se tient debout.
Un portrait de Maryse Condé, majestueuse en robe noire, attirant le regard des invités qui se pressent dans la superbe salle Ovale du site Richelieu récemment rénové. Famille, amis, personnalités politiques, culturelles et associatives, ainsi que représentants des confessions chrétienne, juive et musulmane, remplissent progressivement les rangs formant un arc de cercle autour du pupitre.
Juste devant, Richard Philcox. Le mari et traducteur de l’écrivain guadeloupéen, lu, enseigné et traduit dans le monde entier, décédé le 2 avril, est entouré des filles de Maryse Condé, de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. Parmi les personnalités culturelles et politiques présentes, Christian Baptiste, le député de Guadeloupe où l’écrivain est né, à Pointe-à-Pitre, en 1934, l’académicien Amin Maalouf, l’écrivain Erik Orsenna, mais aussi plusieurs signataires d’une chronique publiée dans L’Obs dès le 4 avril réclamant un hommage national : l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’essayiste Maboula Soumahoro, l’ancien ministre des Affaires étrangères George-Pau Langevin, l’ancien international de football Lilian Thuram, ou encore l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira.
Après une dizaine de minutes d’attente, en silence, parmi les livres, le président de la République entre, accompagné de la première dame, suivi de près par plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, Gabriel Attal, la ministre de la culture, Rachida Dati. , et la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet.
« Non, Maryse Condé ne dort pas ! »
Cette cérémonie, d’une durée d’environ une heure, est résolument centrée sur la production littéraire de l’écrivain. Quatre lecteurs se relaient au pupitre pour donner voix à une mosaïque d’une œuvre immense et protéiforme qui, de Hérémakhonon en 1976 à son dernier roman, L’Évangile du Nouveau Monde (Buchet-Chastel, 2021), a exploré les questions de la colonisation, de l’héritage de l’esclavage, de l’avenir des diasporas noires, ainsi que de l’amour et de la condition des femmes, à travers le théâtre, l’autobiographie, l’essai et le livre jeunesse. Maryse Condé a vécu et pensé en construisant des ponts entre la Guadeloupe, l’Afrique, Haïti, l’Europe, son existence et le monde. La tâche semblait immense, les choix très précis, accompagnant une pensée, en mouvement.
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Juste devant, Richard Philcox. Le mari et traducteur de l’écrivain guadeloupéen, lu, enseigné et traduit dans le monde entier, décédé le 2 avril, est entouré des filles de Maryse Condé, de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. Parmi les personnalités culturelles et politiques présentes, Christian Baptiste, le député de Guadeloupe où l’écrivain est né, à Pointe-à-Pitre, en 1934, l’académicien Amin Maalouf, l’écrivain Erik Orsenna, mais aussi plusieurs signataires d’une chronique publiée dans L’Obs dès le 4 avril réclamant un hommage national : l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’essayiste Maboula Soumahoro, l’ancien ministre des Affaires étrangères George-Pau Langevin, l’ancien international de football Lilian Thuram, ou encore l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira.
Après une dizaine de minutes d’attente, en silence, parmi les livres, le président de la République entre, accompagné de la première dame, suivi de près par plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, Gabriel Attal, la ministre de la culture, Rachida Dati. , et la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet.
« Non, Maryse Condé ne dort pas ! »
Cette cérémonie, d’une durée d’environ une heure, est résolument centrée sur la production littéraire de l’écrivain. Quatre lecteurs se relaient au pupitre pour donner voix à une mosaïque d’une œuvre immense et protéiforme qui, de Hérémakhonon en 1976 à son dernier roman, L’Évangile du Nouveau Monde (Buchet-Chastel, 2021), a exploré les questions de la colonisation, de l’héritage de l’esclavage, de l’avenir des diasporas noires, ainsi que de l’amour et de la condition des femmes, à travers le théâtre, l’autobiographie, l’essai et le livre jeunesse. Maryse Condé a vécu et pensé en construisant des ponts entre la Guadeloupe, l’Afrique, Haïti, l’Europe, son existence et le monde. La tâche semblait immense, les choix très précis, accompagnant une pensée, en mouvement.
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