jeIls étaient douze maîtres verriers. Onze hommes, une femme, Valentine Reyre. Douze apôtres de ce vitrail sacré qui relevait la tête durant l’entre-deux-guerres où les morts de la Grande Guerre ravivaient la ferveur religieuse et l’art. A l’approche de l’Exposition universelle de 1937, ces douze furent choisis par Rome et l’Eglise de France pour décorer de vitraux le pavillon pontifical.
C’est bien. Mais c’est une exposition courte, même si l’Eglise, en raison de l’année mariale de 1938 – tricentenaire du vœu de Louis XIII consacrant la France à la Vierge Marie – obtient de prolonger d’un an l’exposition éphémère.
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Ainsi, Louis Barillet, à la tête des douze, persuada la Commission des Beaux-Arts que leurs vitraux pourraient avoir une seconde vie à Notre-Dame dans les travées hautes pour remplacer les grisailles du XIXe siècle.et L’église fut érigée par Viollet-le-Duc qui s’inspira de la cathédrale de Bourges. Le programme iconographique est élaboré en lien avec l’Eglise : des saints de Paris mais aussi de France (Blandine, Rémi, Martin, Radegonde, Yves, etc.) seront mis à l’honneur.
Kaléidoscope cubiste
A l’Exposition universelle, au Trocadéro, personne ne trouve à redire. Jusqu’en décembre 1938, tout va bien. Démontés à cette date, les vitraux sont remontés dans la cathédrale. Et les ennuis commencent. Hétérogène, bigarré, s’exclame la marquise de Maill devant la série de 36 vitraux (chaque vitrail comporte deux lancettes et une rosace) (…) Lire la suite