L’Afghanistan est non seulement l’un des pays les plus pauvres du monde, mais aussi l’un des moins équipés pour faire face au changement climatique. Le bilan des inondations qui ont touché, vendredi 10 mai, une grande partie du pays comprenant des provinces du nord-est à l’ouest, ne cesse de s’alourdir. Pour la seule région de Baghlan, l’ONU précise que des rivières de boue ont provoqué « des milliers de blessés et sans abri » Et “plus de 300 morts en une seule journée”. Dans ce même domaine, selon Rana Deraz, porte-parole du Programme alimentaire mondial, « 2 011 maisons ont été détruites et 2 800 endommagées ». Des inondations ont également touché Badakhshan, Takhar, Ghor et Herat.
Dimanche, les secours n’ont toujours pas pu atteindre certaines zones isolées, après la destruction des voies d’accès, souvent précaires, qui n’ont pas pu résister à la violence soudaine des rivières. Des images montraient des sauveteurs en route vers des villages du nord-est pour apporter de l’aide aux victimes à dos d’âne. Les autorités talibanes ont déclaré l’état d’urgence et dépêché du matériel lourd pour permettre la circulation des véhicules. Ils ont également appelé les organisations humanitaires internationales à intervenir.
Samedi et dimanche, des familles ont tenté, souvent seules, de retrouver leurs parents ou leur bétail ensevelis dans la boue. Ayant tout perdu, beaucoup d’entre eux ont élu domicile dans les collines voisines, craignant que la rivière ne déborde à nouveau. Dans ce pays peu épargné par le malheur, les premiers témoins découvrirent les mêmes scènes de désolation et d’impuissance. Des habitants débarrassant l’eau boueuse avec des assiettes, des enfants et des personnes âgées marchant péniblement dans la boue qui se solidifie.
Dans la banlieue de la capitale provinciale de Baghlan, Pol-e Khomri, des corps ont encore été découverts dimanche par les services d’urgence. L’Unicef a dénombré 51 enfants parmi les 240 personnes tuées lors de la catastrophe. L’organisation, comme d’autres acteurs humanitaires, a envoyé des équipes de secours, des médicaments et des couvertures dans cette ville entourée de massifs arides et située au confluent de petites rivières dont les lits ont soudainement gonflé et ont surpris les habitants.
Selon l’organisation Save the Children, près de 600 000 personnes, dont la moitié d’enfants, vivent dans les cinq districts de Baghlan durement touchés par les inondations. De son côté, elle assure avoir envoyé une « clinique roulante » avec des équipes mobiles de santé et de protection de l’enfance pour venir en aide aux enfants et à leurs familles.
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