Un député européen et un militant écologiste ont été tabassés dans l’est du pays. Des manifestants ont défilé pour condamner ces attentats à Dresde et à Berlin.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
L’Allemagne est sous le choc après l’agression contre un député européen du SPD et un militant écologiste à Dresde. Les deux hommes ont été frappés à coups de poing et de pied, vendredi 3 juin, alors qu’ils posaient des affiches pour les élections européennes du 9 juin. Alors qu’un adolescent s’est présenté dimanche à la police en affirmant être l’un des agresseurs, deux manifestations contre les violences politiques ont eu lieu à le soir, l’un à Dresde et l’autre à Berlin, dans le Brandebourg. Dans la capitale, franceinfo a rencontré des manifestants inquiets du climat électrique de la campagne électorale.
Quelques drapeaux émergent de la foule, notamment ceux des Verts du parti écologiste, dont l’un des militants a été frappé à coups de pied et de poing, et des Rouges du SPD, le parti social-démocrate de l’eurodéputé attaqué à Dresde. « L’attaque a été terrible, ça m’a choqué. Cela pourrait arriver à n’importe qui »» se désole, en français, un militant du SPD.
L’extrême droite pointée du doigt
Partout, élus et militants sont de plus en plus attaqués. Dans la région de Saxe, à l’est du pays, 112 délits liés à des motivations politiques ont été enregistrés depuis le début de l’année. Lars Klingbeil, le leader du Parti social-démocrate, accuse l’extrême droite de durcir la campagne électorale.
“L’atmosphère est plus polarisée. Les attaques se multiplient, le langage devient plus brutal, il y a des appels à la violence.”
Lars Klingbeil, coprésident du parti social-démocrate SPDsur franceinfo
« Nous vivons cela dans la rue et sur Internet. L’AfD crée un climat social propice aux attaques contre les démocrates du SPD, des Verts, de la CDU et du FDP.»poursuit le leader social-démocrate.
Précautions pour la suite de la campagne électorale
Depuis les attentats, les tracts et les expositions du SPD n’ont été organisés que pendant la journée. Mêmes précautions chez les Verts assure la coprésidente, Ricarda Lang, protégée par trois gardes du corps : « Nous avons fait des recommandations concrètes : ne plus voyager seul pendant la campagne électorale. Nous devons veiller à ce qu’il y ait une formation sur la façon de gérer les situations difficiles et bien sûr, à ce que la police soit présente sur le terrain et bien préparée. »
Après les élections européennes, trois élections régionales sont prévues en septembre en Saxe, en Thuringe et dans le Brandebourg. Des scrutins jugés à risque dans ces trois Länder de l’ex-Allemagne de l’Est, où l’extrême droite est en tête.
Un député européen et un militant écologiste ont été tabassés dans l’est du pays. Des manifestants ont défilé pour condamner ces attentats à Dresde et à Berlin.
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L’Allemagne est sous le choc après l’agression contre un député européen du SPD et un militant écologiste à Dresde. Les deux hommes ont été frappés à coups de poing et de pied, vendredi 3 juin, alors qu’ils posaient des affiches pour les élections européennes du 9 juin. Alors qu’un adolescent s’est présenté dimanche à la police en affirmant être l’un des agresseurs, deux manifestations contre les violences politiques ont eu lieu à le soir, l’un à Dresde et l’autre à Berlin, dans le Brandebourg. Dans la capitale, franceinfo a rencontré des manifestants inquiets du climat électrique de la campagne électorale.
Quelques drapeaux émergent de la foule, notamment ceux des Verts du parti écologiste, dont l’un des militants a été frappé à coups de pied et de poing, et des Rouges du SPD, le parti social-démocrate de l’eurodéputé attaqué à Dresde. « L’attaque a été terrible, ça m’a choqué. Cela pourrait arriver à n’importe qui »» se désole, en français, un militant du SPD.
L’extrême droite pointée du doigt
Partout, élus et militants sont de plus en plus attaqués. Dans la région de Saxe, à l’est du pays, 112 délits liés à des motivations politiques ont été enregistrés depuis le début de l’année. Lars Klingbeil, le leader du Parti social-démocrate, accuse l’extrême droite de durcir la campagne électorale.
“L’atmosphère est plus polarisée. Les attaques se multiplient, le langage devient plus brutal, il y a des appels à la violence.”
Lars Klingbeil, coprésident du parti social-démocrate SPDsur franceinfo
« Nous vivons cela dans la rue et sur Internet. L’AfD crée un climat social propice aux attaques contre les démocrates du SPD, des Verts, de la CDU et du FDP.»poursuit le leader social-démocrate.
Précautions pour la suite de la campagne électorale
Depuis les attentats, les tracts et les expositions du SPD n’ont été organisés que pendant la journée. Mêmes précautions chez les Verts assure la coprésidente, Ricarda Lang, protégée par trois gardes du corps : « Nous avons fait des recommandations concrètes : ne plus voyager seul pendant la campagne électorale. Nous devons veiller à ce qu’il y ait une formation sur la façon de gérer les situations difficiles et bien sûr, à ce que la police soit présente sur le terrain et bien préparée. »
Après les élections européennes, trois élections régionales sont prévues en septembre en Saxe, en Thuringe et dans le Brandebourg. Des scrutins jugés à risque dans ces trois Länder de l’ex-Allemagne de l’Est, où l’extrême droite est en tête.