Le président offre aux Argentins la possibilité de rapatrier jusqu’à 100 000 dollars sans aucune pénalité et sans avoir à justifier de l’origine des fonds.
À Buenos Aires
” Peu m’importe d’où vient l’argent. » Dans un style toujours brutal, frisant souvent l’impolitesse, le président Javier Milei a appelé les Argentins à placer leur argent caché dans le système bancaire et financier national. Cette nouvelle sortie tonitruante, diffusée sur la radio Neura début avril, démontre que le leader ultralibéral est prêt à tout pour assainir au plus vite les comptes de l’Etat argentin. Quitte à proposer à ses concitoyens de déclarer l’argent qui a jusqu’ici échappé au fisc, et ce sans aucune ou presque aucune compensation.
Cette pratique est désignée par l’expression locale blancoce qui pourrait se traduire, littéralement, par du blanchiment d’argent, sans la connotation nécessairement criminelle de l’origine des fonds : espèces – en pesos ou en dollars, comptes offshore, cryptomonnaies, biens immobiliers ou encore actions et crédits en tout genre… L’Argentine, à travers son administration …