« Pourquoi les touristes devraient-ils venir chez nous ? Ils n’auraient qu’à nous envoyer de l’argent. » Depuis les années 1980, j’ai entendu cette blague des centaines de fois, sous différentes formes. A l’origine, elle concernait le tourisme yougoslave, aujourd’hui elle rime avec le tourisme croate.
La blague révèle ce qu’une grande partie des Croates entend par « industrie touristique ». Pour le bon sens croate, le tourisme n’est pas une industrie qui demande du travail, il se réduit à une simple monétisation des revenus locatifs : le touriste paie pour l’hébergement et l’argent est collecté par les « autochtones » privilégiés, sans grand effort.
Une « industrie » sans travail ?
Autrefois, les hôtes accompagnaient les touristes chez eux, leur offraient des figues et de l’eau-de-vie et, à la fin de leur séjour, un dîner d’adieu : du poisson grillé servi sur la terrasse de la maison. Mais, c’était à l’époque de « chambre libre » (« chambre libre » en allemand), la location d’un logement. Aujourd’hui, à l’ère de Booking.com, l’échange direct n’existe plus. Les transferts d’argent se font par l’intermédiaire de plateformes. Les clés attendent le touriste chez Petar, qui les a laissées à Pavle. Les instructions pour la climatisation et
« Pourquoi les touristes devraient-ils venir chez nous ? Ils n’auraient qu’à nous envoyer de l’argent. » Depuis les années 1980, j’ai entendu cette blague des centaines de fois, sous différentes formes. A l’origine, elle concernait le tourisme yougoslave, aujourd’hui elle rime avec le tourisme croate.
La blague révèle ce qu’une grande partie des Croates entend par « industrie touristique ». Pour le bon sens croate, le tourisme n’est pas une industrie qui demande du travail, il se réduit à une simple monétisation des revenus locatifs : le touriste paie pour l’hébergement et l’argent est collecté par les « autochtones » privilégiés, sans grand effort.
Une « industrie » sans travail ?
Autrefois, les hôtes accompagnaient les touristes chez eux, leur offraient des figues et de l’eau-de-vie et, à la fin de leur séjour, un dîner d’adieu : du poisson grillé servi sur la terrasse de la maison. Mais, c’était à l’époque de « chambre libre » (« chambre libre » en allemand), la location d’un logement. Aujourd’hui, à l’ère de Booking.com, l’échange direct n’existe plus. Les transferts d’argent se font par l’intermédiaire de plateformes. Les clés attendent le touriste chez Petar, qui les a laissées à Pavle. Les instructions pour la climatisation et