Didier Migaud et Éric Dupond-Moretti sont attendus ce matin au ministère de la Justice pour la passation de pouvoir, prévue à 10 heures
Alors qu’on pourrait s’attendre à un ton solennel, comme à l’accoutumée, l’ancien avocat et l’ex-socialiste s’étaient déjà affrontés par le passé. Le premier avait qualifié la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, présidée par le second, de “chose populiste”, avant que le second ne juge ces propos “diffamatoires”.
Éric Dupond-Moretti avait tenu ces propos en 2015 en marge du procès de l’ex-ministre de la Francophonie Yamina Benguigui, finalement condamnée à un an d’inéligibilité pour des omissions dans ses déclarations de patrimoine et d’intérêts.
L’image est connue : celle d’un cadre au travail. Mais pour la première fois, on peut voir les membres du gouvernement de Michel Barnier réunis à la même table, après leur nomination en fin de semaine dernière.
Tous sont réunis pour un « petit-déjeuner gouvernemental », qui sera suivi de la suite des passations de pouvoir puis d’un Conseil des ministres cet après-midi.
Sébastien Chenu n’est pas entièrement convaincu par la nomination de Bruno Retailleau à l’Intérieur, même si ce dernier se situe très à droite de l’échiquier politique.
Le député RN a évoqué sur BFMTV-RMC un “retour du ‘en même temps'” en référence au duo que formera le ponte LR avec le garde des Sceaux, Didier Migaud, ancien socialiste.
Cela “ne semble pas permettre à un ministre de l’Intérieur, même déterminé, d’aller le plus loin possible sur les questions de sécurité et d’immigration, car il sera limité par le ministre de la Justice”, juge l’élu d’extrême droite.
Invité sur BFMTV et RMC, Sébastien Chenu rappelle les rapports de force joués par l’extrême droite qui a mis le gouvernement de Michel Barnier “sous surveillance”.
« Ce que nous voulons, c’est avoir une influence sur les choses », explique le député RN, qui insiste : « Chez nous, rien ne sera jamais acquis. »
“Nous l’avons dit: nous ne censurons pas a priori”, a déclaré l’élu du Nord, attendant de voir le budget qui sera présenté.
Didier Migaud, Astrid Panosyan-Bouvet, Olga Givernet, François-Noël Buffet… Les ministres, pour la plupart inconnus des Français, arrivent dans la cour de Matignon pour le “petit-déjeuner gouvernemental” avec Michel Barnier. Suivez ces images en direct sur BFMTV.
Eric Ciotti a précisé sur RTL que sa décision de quitter LR, dont il était toujours le président, bien que contestée, sera effective “à compter du 1er octobre”.
“Je tourne une page et surtout j’en écris une autre”, explique le député des Alpes-Maritimes qui s’est allié à l’extrême droite aux législatives, avant de former un groupe de 16 députés à l’Assemblée nationale.
Eric Ciotti regrette-t-il de voir des membres de LR s’installer au gouvernement, alors que lui reste en retrait après son alliance avec l’extrême droite ?
“Je ne serais pas bien sur cette photo macroniste”, a réagi le député des Alpes-Maritimes sur RTL, dénonçant une “forme de compromission” de LR.
Le virage à droite symbolisé par le gouvernement de Michel Barnier n’a pas laissé de marbre certains macronistes.
La députée Stella Dupont, issue de l’aile gauche d’Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance) n’a pas exclu de voter une motion de censure.
“C’est possible, même si ce n’est pas du tout ce que je souhaite. Il faut de la stabilité, du travail, des compromis. Mais il faut des gens ouverts, pragmatiques. La ligne extrêmement dure de beaucoup de ministres m’inquiète”, a-t-elle expliqué sur RMC ce lundi.
Michel Barnier a promis qu’il n’avait pas de “plan de carrière”. Le Premier ministre a indiqué ce dimanche qu’il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle, expliquant sur France 2 qu’il souhaitait “être utile et servir pendant deux ans”.
Avant l’organisation de la prochaine passation de pouvoirs, les 39 membres du gouvernement de Michel Barnier se retrouveront à 8 heures à Matignon pour un “petit-déjeuner gouvernemental”.
On se souvient de cette image d’un président accroché à son poste, retranché dans son bureau, se disant “au travail”, alors que son parti voulait l’exclure après son alliance avec l’extrême droite aux législatives.
La séquence a vécu : Éric Ciotti a annoncé qu’il quittait le parti Les Républicains ce dimanche dans un entretien au Figaro. Il en est toujours le président, bien que contesté, les cadres de LR n’ayant pas réussi jusqu’ici à le pousser vers la sortie, malgré des procédures engagées en ce sens.
Pour justifier sa décision, le député des Alpes-Maritimes a dénoncé “une dissolution de l’état-major des Républicains dans le gouvernement Macron”, après leur entrée au gouvernement.
Michel Barnier n’a pas exclu ce dimanche que les plus aisés puissent participer à l’effort national, via des “prélèvements ciblés” qui toucheraient aussi “certaines grandes entreprises”.
Pour autant, “je ne vais pas augmenter encore les impôts de tous les Français qui sont déjà ceux qui paient le plus d’impôts parmi tous les partenaires européens”, a promis le Premier ministre sur France 2.
Plus de détails dans notre article
Le député et vice-président du RN Sébastien Chenu est l’invité de “Face-à-face” présenté par Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC ce lundi 23 septembre.
Une motion de censure sera déposée par la gauche juste après la déclaration de politique générale de Michel Barnier, prévue le 1er octobre, a confirmé le chef de file du PS Olivier Faure sur France 3 ce dimanche 22 septembre.
Il a toutefois noté qu’il ne serait probablement pas voté par le Rassemblement national et qu’il était « probablement voué à l’échec ».
Le parti Front national attend en effet d’en savoir plus sur l’élaboration du budget 2025 avant de prendre une décision. “Nous nous réservons évidemment un droit de censure” à ce moment-là, a déclaré son vice-président Sébastien Chenu sur franceinfo.
Le Premier ministre est-il prêt à supprimer l’aide médicale d’État ? qui couvre 100% des frais de santé des étrangers présents sur le sol français depuis au moins trois mois« Il n’y a pas de tabou ni de totem », répond Michel Barnier sur France 2.
“Il y a simplement le souci de traiter ce sujet avec fermeté et humanité. Je voudrais aussi aborder un sujet qui coûte beaucoup d’argent, qui est la fraude fiscale bien sûr, mais aussi la fraude sociale”, ajoute-t-il.
Les « grandes lois » de « progrès social ou sociétal » comme celles sur l’interruption volontaire de grossesse ou la procréation médicalement assistée (AMP ou PMA) seront « préservées », a assuré le ministre. Le Premier ministre Michel Barnier ce dimanche 22 septembre sur France 2.
“Ces lois seront intégralement préservées” et “je serai un rempart pour veiller à ce que tous ces droits acquis soient préservés” en matière de “libertés, de progrès social. Il n’y a aucune ambiguïté”, a déclaré le chef du gouvernement au lendemain de la présentation de son gouvernement. où plusieurs ministres conservateurs sont entrés.
La journée s’annonce chargée. Les ministres non reconduits dans le gouvernement de Michel Barnier ont fait leurs cartons ce week-end et accueilleront leurs successeurs lundi 23 septembre. Voici le programme des principaux ministères, heure par heure :
Bonjour à tous et toutes, et bonjour. Bienvenue dans cette émission en direct consacrée au suivi de l’actualité politique de ce lundi 23 septembre.
Michel Barnier a appelé son gouvernement à travailler dans la “plus grande cohésion” et la “fraternité” au lendemain de la présentation de son équipe, alliance fragile entre les macronistes et les LR, déjà sous la menace de la censure de la gauche et du Rassemblement national.
Le nouveau locataire de Matignon et les 38 membres de son équipe sont attendus à 15 heures à l’Élysée pour un premier Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron.
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