EN DIRECT – Mbappé, résultats Euro, France-Italie… Suivez la conférence de presse de Didier Deschamps

C’est la rentrée pour les Bleus. Éliminés en demi-finales de l’Euro cet été par l’Espagne, les hommes de Didier Deschamps sont de retour à Clairefontaine ce lundi pour préparer les matches de Ligue des Nations contre l’Italie, vendredi au Parc des Princes et la Belgique, lundi au Groupama Stadium. Le sélectionneur de l’équipe de France était attendu à 14h30 dans l’auditorium du château pour répondre aux questions des médias.

Etes-vous soulagé après le doublé de Kylian Mbappé dimanche avec le Real Madrid ?
Je ne suis pas soulagé, je suis content pour lui. Kylian est habitué à cette exigence et il se fixe lui-même des standards très élevés. L’attente est là. Carlo Ancelotti n’était pas inquiet, moi non plus. Kylian a toujours marqué des buts et il en marquera encore. C’est très bien. Il nous rejoindra avec le sourire. C’est mieux pour le groupe de France quand Kylian est là. S’il n’avait pas marqué, il serait peut-être arrivé avec des conditions psychologiques différentes. Par expérience et depuis des années, on a fait du bien à beaucoup d’entre eux.

Giroud à la retraite, Euro mitigé pour Thuram, Kolo Muani remplaçant au PSG, est-il temps d’installer Kylian Mbappé à 9 ?
Didier Deschamps : Il était déjà à ce poste-là à l’Euro, Olivier Giroud avec toutes les bonnes et les mauvaises choses qu’il a faites, Marcus Thuram n’a pas été à son meilleur niveau pendant cet Euro, même s’il a fait des choses avec son club, il y a des étapes à franchir, Kolo (Muani), s’il n’est pas titulaire avec son club (le PSG), il a fait de bonnes choses avec nous. Je considère qu’à ce poste axial, avec ces trois joueurs (Mbappé, Thuram, Kolo Muani), qui ont des profils différents, on a du matériel. Évidemment Kylian est devant avec son expérience. Mais avec Marcus et Randal, on a le meilleur pour nous (au poste de numéro 9).

Comment allez-vous gérer Kylian Mbappé physiquement en septembre et dans les mois à venir ?
C’est l’affaire du Real Madrid, même si je connais bien leur préparateur physique (Antonio Pintus). Je suis en contact avec eux. Vous connaissez leur programme avec un calendrier très chargé et des matchs tous les trois jours. Idéalement, il faut 15 jours de préparation, mais dans ces clubs, il n’y a pas de temps. On sera à l’écoute de Kylian et de tous les joueurs. Je suis rassuré par son ressenti, dans ce que je vois et ce qu’il me dit.

Antoine Griezmann a raté son Euro, était-ce simplement physique ou ressentait-il une usure mentale ?
Il a connu une fin de saison difficile avec son club (l’Atlético de Madrid), avec une fatigue physique et psychologique. Quand un joueur n’est pas à 100 %, le rendement n’est pas à son maximum. A-t-il raté quelque chose ? (il fait la moue) Pas totalement, il a fait le maximum avec ce qu’il avait. C’est déjà derrière nous. Nous voulons faire en sorte que cela s’améliore.

Les calendriers deviennent de plus en plus lourds au fil des années, êtes-vous fataliste face à cette situation ?
Je ne suis pas fataliste, on peut demander l’avis des autres mais on sait qui décide (la Fifa et l’UEFA). Les calendriers sont chargés, surchargés et cela demande beaucoup d’exigences au joueur. Est-ce trop ? (il fait la moue et hausse les épaules) On ne va pas dans la bonne direction. Il y a de plus en plus de blessés, de plus en plus d’effectifs. Chacun peut donner son avis, on sera tous unanimes. A qui la faute ? Qui décide. Est-ce que ça peut aller dans l’autre sens (moins de matches), je n’en suis pas convaincu. Des décisions sont prises, à tort ou à raison. On suit plus qu’autre chose, car la période de repos est de plus en plus courte. La fatigue psychologique augmente.

Après leur Euro compliqué, êtes-vous inquiets pour Kylian Mbappé et Antoine Griezmann ?
Non, je ne suis pas inquiet. La seule vérité, c’est celle du terrain. Ont-ils toutes leurs capacités ? Je ne pense pas. Par rapport à leur courte préparation, ils sortent d’une semaine avec trois matches en Espagne… Quand aux leaders d’attaque, même si ça ne concerne pas qu’eux, qui ne sont pas au top de leur forme, ça n’arrive pas au bon moment. Aujourd’hui, il n’y a aucun joueur à 100%.

Quel regard portez-vous sur la nouvelle dimension prise par Bradley Barcola au PSG ?
Il fait un très bon début de saison, il joue aussi à gauche, c’est un jeune joueur, il a des paliers à franchir. De là à dire qu’il est inébranlable, il a encore de la marge pour progresser. (Son adresse devant le but) Il y a un travail spécifique à faire, il est en pleine confiance, fait les bons choix, les bons gestes. Il a toujours eu la capacité de créer des déséquilibres. Plus il sera efficace, mieux ce sera pour l’équipe de France. On parle d’un joueur très jeune, qui a franchi des paliers très vite. Cela nécessite de la continuité. Il fait un très bon début de saison.

Quel rôle peut jouer Michaël Olise lors de ce rassemblement ?
Il peut (être meneur de jeu) mais il faut lui demander. Il a la capacité de jouer à plusieurs postes. Il est capable de jouer des deux côtés, même si je pense qu’il est plus à l’aise à droite qu’à gauche. Il a le volume et dans ses contrôles, ses passes, ce n’est pas son match contre le Bayern ce week-end qui me fera dire le contraire. Cela ne va pas à l’encontre de ce que fait Antoine, qui peut jouer plus profond. Michael, plus il sera proche du but, mieux ce sera.

Est-ce une bonne nouvelle pour vous que Kingsley Coman ne se rende pas en Arabie Saoudite ?
Ce sont des choix, pour Kingsley ou d’autres. Vous avez la réponse car il y en a un qui a joué là-bas (N’Golo Kanté) et qui a fait un très bon Euro. Il y en a de plus en plus qui y vont. Je n’ai pas les éléments pour Kingsley, il reste au Bayern, avec beaucoup de concurrence, comme d’habitude. Je n’ai jamais eu de position radicale. Beaucoup d’internationaux jouent en Arabie saoudite.