Ce jeudi 19 septembre a été décisif dans la formation du nouveau gouvernement, Michel Barnier parvenant visiblement enfin à mobiliser une équipe autour de lui.
Emmanuel Macron a appelé vendredi “tous les groupes politiques” à “aider” Michel Barnier à former un gouvernement, alors que la liste proposée jeudi a suscité des tensions dans le camp présidentiel, le MoDem hésitant à rejoindre une équipe marquée à droite. “Il est important que tous les groupes politiques, avec engagement, sens des responsabilités, aident (Michel Barnier) à former un gouvernement”, a déclaré le président en marge d’une visite à Chartres. “Chacun doit l’aider à réussir car c’est l’intérêt collectif”. Michel Barnier constitue son équipe “avec beaucoup d’engagement et une totale liberté”.
Après des discussions cet après-midi et après des hésitations, le mouvement de François Bayrou fera bel et bien partie du gouvernement de Michel Barnier, selon BFMTV. Un accord semble avoir été trouvé.
La macroniste Agnès Pannier-Runacher devrait prendre le poste de ministre de l’Ecologie dans le gouvernement de Michel Barnier, qui devrait être annoncé avant dimanche, a indiqué jeudi à l’AFP une source proche des négociations.
Matignon a annoncé à la mi-journée que les noms des futurs ministres qui composeront le gouvernement de Michel Barnier ne seront pas officiellement connus ce vendredi. Mais nos confrères de TF1, donnent sans réserve une liste de 14 noms qui ont été transmis à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Les voici :
Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot
Armées : Sébastien Lecornu
Intérieur : Bruno Retailleau
Justice : Didier Migaud
Economie : Antoine Armand
Oeuvre : Astrid Panosyan-Bouvet
Solidarité : Paul Christophe
Santé : Geneviève Darrieussecq
Éducation : Violette Spillebout
Enseignement supérieur : Patrick Hetzel
Culture : Rachida Dati
Territoires : Catherine Vautrin
Agriculture : Annie Genevard
Ecologie : Agnès Pannier-Runacher
Matignon a toutefois indiqué dans son communiqué qu’il y avait des “derniers ajustements” à cette composition gouvernementale.
A Bercy, le ministère serait composé d’un duo de députés macronistes : Antoine Armand pour l’Economie et l’Industrie d’un côté ; Mathieu Lefèvre de l’autre pour le Budget. Reste à savoir s’ils seraient dirigés par un ministre des Finances.
Une partie du bloc central se sent mal à l’aise : “Après tout le travail qu’on a fait sur le plan sociétal, Laurence Garnier et Bruno Retailleau au gouvernement, c’est NON !” a réagi sur X le macroniste Ludovic Mendes tandis que les députés MoDem sont “remontés”, selon une source centriste. Le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau devrait être nommé au ministère de l’Intérieur et la sénatrice LR Laurence Garnier devrait être nommée au ministère de la Famille, mais ses positions contre le mariage homosexuel et contre la constitutionnalisation de l’avortement font polémique.
Sur France Bleu Provence, le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, a qualifié les noms qui circulent pour former le gouvernement de Michel Barnier de « gouvernement de perdants ». « Il s’inscrit dans la lignée des gouvernements précédents, même s’ils ont perdu les dernières législatives, et qui compte des ministres Les Républicains, même si Les Républicains ont obtenu moins de 6% aux dernières législatives ». Pour Manuel Bompard, « normalement dans une démocratie qui fonctionne bien, ce ne sont pas ceux qui perdent les élections qui finissent au gouvernement, ce sont ceux qui les gagnent ».
Son nom était pressenti pour devenir ministre de la Famille. La sénatrice LR de Loire-Atlantique Laurence Garnier ne fera pas partie du gouvernement de Michel Barnier. Emmanuel Macron a demandé à son Premier ministre de retirer son nom de la liste définitive, selon France Info. Laurène Garnier avait soutenu le mouvement La Manif pour tous et avait voté contre l’inscription de l’avortement dans la Constitution.
L’ancien président de la République François Hollande est critique à l’égard des noms qui circulent pour former le gouvernement de Michel Barnier. “On devait avoir un changement, on a eu une restauration (…). Pourquoi y a-t-il eu une dissolution ?”, s’interroge-t-il sur France Bleu Occitanie. Il regrette “l’arrivée en force” des Républicains.
La porte-parole démissionnaire du gouvernement Prisca Thévenot a assuré sur LCI que les députés macronistes avaient reçu des garanties du Premier ministre sur les impôts. “Ce qui a été dit, (…) c’est qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts sur les classes moyennes et les Français qui travaillent”, a assuré Prisca Thévenot, élue en juin députée des Hauts-de-Seine.
Le président de la Cour des comptes était l’invité de France Inter ce matin.
La députée LFI Manon Aubry a estimé sur CNews et Europe 1 qu’Emmanuel Macron s’était rendu coupable d’un “coup démocratique historique”. Elle estime qu’il y a “une possibilité assez forte qu’Emmanuel Macron parte avant 2027” et affirme que LFI est “prêt à gouverner”.
Après 4 ans au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin confirme son départ du gouvernement. Il a été élu député du Nord aux dernières législatives. Dans une lettre publiée sur son compte X ce matin, il adresse ses remerciements à tous les agents du ministère de l’Intérieur « pour leur dévouement ». « Je n’oublierai jamais les années passées à être votre chef : ce sont les années les plus belles et les plus intenses de ma vie », écrit-il. Il se murmure que le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau devrait lui succéder place Beauvau.
Franck Riester, ministre démissionnaire du Commerce extérieur et député de Seine-et-Marne, a assuré dans « Télématin » ce matin sur France 2 : « Nous avons eu des garanties qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts sur les classes moyennes. »
La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot se dit “en colère” après la publication de plusieurs ministres probables pour rejoindre le gouvernement de Michel Barnier. Il va “recycler tous les perdants des élections” pour Mathilde Panot qui dénonce “un glissement à l’extrême droite de la Macronie”. Invitée de “Bonjour” sur TF1, Mathilde Panot y voit “le gouvernement de la Manif pour tous dans son intégralité”.
Ce matin sur RTL, la députée Nouveau Front populaire de Seine Saint-Denis, Clémentine Autain, a estimé que les noms qui circulent formaient un gouvernement “illégitime”. Elle y voit “un scénario qui tourne le dos à ce que sont nos principes républicains” et estime que “c’est une honte pour la France”. Clémentine Autain a annoncé qu’une motion de censure serait déposée.
Le Parisien affirme ce matin que le nom de la députée macroniste du Nord, et ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry à la mairie de Lille, Violette Spillebout est fortement pressenti pour prendre la tête du ministère de l’Education nationale.
“Emmanuel Macron et les 40 voleurs d’élections” : c’est ainsi que le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bompard a qualifié l’annonce de la formation du gouvernement de Michel Barnier.
Plusieurs noms circulent dans la presse depuis jeudi soir pour rejoindre le gouvernement de Michel Barnier : le sénateur LR Bruno Retailleau à l’Intérieur, la secrétaire générale LR Annie Genevard à l’Agriculture, Laurence Garnier à la Famille, Sophie Primas au Commerce extérieur et au Tourisme. Toujours selon les rumeurs, Sébastien Lecornu pourrait rester ministre des Armées, Rachida Dati serait soit à l’Education nationale, soit resterait à la Culture. Jean-Noël Barrot est évoqué pour le ministère des Affaires étrangères.
Le gouvernement de Michel Barnier comptera 16 ministres de plein exercice, dont 7 macronistes, 3 républicains, 2 Modem, un Horizons et un centriste de l’UDI. Il y aura 38 noms au total. Le Premier ministre promet “un gouvernement” qui sera “prêt à agir au service du peuple français”.
La composition du gouvernement de Michel Barnier sera annoncée « avant dimanche ». Les noms devraient être connus soit ce vendredi après-midi, ce vendredi soir ou dans la journée de samedi. Ce retard est dû à la nécessité de procéder aux indispensables vérifications éthiques sur le profil de chaque ministre.
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