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Michel Barnier nommé Premier ministre après 51 jours d’attente
Plusieurs syndicats et associations étudiantes comme Greenpeace, Attac ou encore le Planning familial appellent à manifester les 21 septembre et 1er octobre contre le gouvernement Macron-Barnier. Les motifs de la mobilisation sont les salaires et les retraites, les conditions de vie et d’études, un accueil digne de l’immigration, un plan de lutte contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles, les droits des femmes et des personnes LGBT+ et la réponse à la crise climatique.
🔴 Avec l’@USLSyndicat , @attac_fr , @greenpeacefr , @jeune_garde , @NousToutesOrg , @leplanning et de nombreuses organisations et associations nous appelons à la mobilisation contre le gouvernement Macron-Barnier. Tous dans la rue les 21/09 et 01/10 avec l’intersyndicale ! ✊ pic.twitter.com/yzyhmxhFcE — L’Union Étudiante (@unionetudiante_) September 13, 2024
L’ancienne ministre des Outre-mer Annick Girardin a été déchue de son mandat de sénatrice de Saint-Pierre-et-Miquelon et déclarée inéligible pour un an en raison d’un “défaut” dans ses comptes de campagne, selon une décision du Conseil constitutionnel publiée ce vendredi.
Ce dernier rappelle que des dispositions législatives imposent aux candidats aux élections sénatoriales d’ouvrir un “compte de campagne” afin de retracer “tous les revenus perçus et, selon leur nature, toutes les dépenses engagées ou effectuées pour l’élection”. Mais l’ancien ministre n’a pas été en mesure de fournir à la Commission nationale des comptes de campagne les pièces justificatives pour l’ouverture d’un tel compte, peut-on lire dans la décision.
Annick Girardin, députée du Parti radical, a fait valoir que le scrutin à Saint-Pierre-et-Miquelon était “particulier” et qu’elle avait ouvert un compte bancaire “établissant qu’elle n’avait effectué aucune dépense ni perçu aucun revenu”, mais après la décision de la Commission de le rejeter, les Sages ont pris acte.
En déplacement à Chevannes, dans l’Yonne, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a assuré que “l’Assemblée nationale ne fait rien, les députés travaillent”, alors que leur retour en session ordinaire est prévu le 1er octobre. “Mais dès que le gouvernement sera nommé, il faudra que l’Assemblée nationale puisse siéger”, a-t-elle déclaré sur TF1, sous-entendant que si le gouvernement est nommé la semaine prochaine comme annoncé par Michel Barnier, le président de la République devrait convoquer une session extraordinaire.
Depuis plusieurs semaines, le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire réclament la convocation des députés en session extraordinaire, dont seul le chef de l’Etat peut décider.
La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot, indique que le bureau de l’Assemblée nationale examinera ce mardi la recevabilité de la proposition déposée par LFI pour engager la procédure de destitution d’Emmanuel Macron.
Lors d’un bain de foule au Havre jeudi, Emmanuel Macron a été interpellé par un homme sur la situation politique. “Vous êtes l’otage du Rassemblement national”, a-t-il lancé au président de la République. “Il n’y a pas d’otages, nous sommes une démocratie, nous essayons d’écouter tout le monde”, a rétorqué le chef de l’Etat.
“Michel Barnier n’est pas un allié, Michel Barnier est un adversaire politique. On lui donne une chance de nous montrer qu’il est capable de changer de logiciel, de s’attaquer aux grands sujets sur lesquels on l’attend (…) S’il ne le fait pas, on sera au rendez-vous de la censure”, a rappelé ce matin sur Franceinfo le député Rassemblement national Sébastien Chenu. “S’il y a des hausses d’impôts, évidemment, on ira jusqu’à la censure”, a-t-il déclaré, réaffirmant la ligne rouge de son parti et sa volonté de se battre pour le pouvoir d’achat des Français.
Invitée sur LCI, la députée européenne Reconquête Sarah Knafo a déclaré ne pas avoir “beaucoup d’espoir dans le gouvernement de Michel Barnier. J’aurais aimé jouer le jeu, lui dire que je lui adressais mes félicitations républicaines mais cela reviendrait à dire j’espère que les lâches deviendront courageux, j’espère que les centristes deviendront des hommes de droite, qu’un Européen convaincu défendra les intérêts de la France”. “Auront-ils le courage de remettre les classes à niveau, de chasser les associations de propagande des écoles, de faire baisser le niveau d’immigration en France ? Si c’est le cas, j’applaudirai”.
“Ce qu’il a fait est indélébile. (…) Les gens avec qui il a choisi de travailler sont la droite, sous l’oeil bienveillant de l’extrême droite, en mettant Marine Le Pen en position d’arbitre et nous n’oublierons pas”, a déclaré la cheffe de file des écologistes Marine Tondelier sur Franceinfo, à propos d’Emmanuel Macron et de la situation politique depuis les législatives.
Elle a également évoqué des discussions avec Michel Barnier, et indiqué que son parti n’était pas fermé au dialogue. “On peut ne pas vouloir participer à un gouvernement mais lui proposer quand même des choses, quand on est dans un état d’urgence sociale, écologique, économique, démocratique comme on le fait, on ne peut pas en tant que responsable politique lui dire d’aller, bonne chance”, a-t-elle déclaré. En accord avec ses chefs de groupe à l’Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, et au Sénat, Guillaume Gontard, il a donc été convenu de rencontrer le Premier ministre “entre la formation du gouvernement et sa déclaration de politique générale”, à une date qui “n’est pas encore fixée”.
Stéphane Le Foll, ancien ministre de l’Agriculture sous François Hollande, a indiqué avoir reçu un appel de Michel Barnier en vue d’intégrer le gouvernement. “Je lui ai dit non, je ne serai pas ministre”, a déclaré le maire PS du Mans. “C’est ferme et définitif”.
Sur TF1, la ministre démissionnaire a appelé Michel Barnier à clarifier son programme, condition sine qua non pour former un gouvernement. “S’il veut élargir la base de son gouvernement, il doit aussi, sans doute, clarifier quelles sont ses priorités”, “quels sont les 4 ou 5 textes sur lesquels il veut concentrer son action”, “c’est comme ça qu’on arrive à construire des coalitions”, a déclaré Agnès Pannier-Runacher.
Elle a ajouté qu’il n’était pas attendu de Michel Barnier “qu’il laisse sa famille politique gouverner”, “cela poserait problème car Les Républicains n’ont que 47 députés à l’Assemblée nationale et “ils ont obtenu moins de 10% aux législatives”. Par ailleurs, elle s’est dite opposée à certains textes que certains membres de la famille politique du nouveau chef du gouvernement souhaitent déjà soutenir. “Quand j’entends certains élus de droite dire qu’ils veulent supprimer l’Aide médicale d’Etat, je suis contre. Elle ne sert à rien pour contrôler la politique migratoire, et elle est surtout dangereuse pour la santé des Français”.
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, ne souhaite pas se réengager au gouvernement. “Je ne suis pas candidate à ce gouvernement, (…) il n’est pas lié à la figure de Michel Barnier”, a-t-elle justifié ce matin sur TF1. “Je pense qu’il faut un gouvernement qui soit le plus large possible dans sa représentation, qui aille de la droite à la gauche, car c’est la condition pour que ce gouvernement reste le plus stable possible dans la durée”. “Je suis consciente du fait que les Français ont demandé un renouvellement de la politique et en général cela passe par un renouvellement en profondeur d’un gouvernement”, a-t-elle ajouté.
Alors que Michel Barnier continue de réfléchir à la constitution de son nouveau gouvernement, sa famille politique est toujours réunie en Haute-Savoie pour ses journées parlementaires de rentrée. Hier, Les Républicains ont prévenu le nouveau Premier ministre qu’ils lui apporteraient un “soutien très clair” en échange d’une politique de “rupture”, engageant un bras de fer avec le camp macroniste.
Dans son premier discours sur ce sujet depuis la nomination du nouveau Premier ministre, le président de la République a parlé d’une «nouvelle ère« avec un Parlement fragmenté, une situation qui va »assumer des compromis” entre les forces politiques.
“C’est à long terme, dans la pratique, que les choses se feront naturellement. Mais j’espère aussi que des compromis seront faits pour le pays car c’est ce dont nous avons besoin.“, a affirmé le chef de l’Etat depuis Le Havre, à l’issue d’une visite autant commémorative que politique aux côtés… d’Édouard Philippe, candidat à sa succession.
A l’autre bout de la France, en Haute-Savoie où ils organisaient leurs journées parlementaires, les Républicains tenaient tout sauf un discours de «compromis“, après avoir reçu Michel Barnier en grande pompe sur les bords du lac d’Annecy, dans une atmosphère de retrouvailles familiales.
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“Les Français ne veulent pas que les choses continuent comme avant. Ils veulent qu’il y ait une pause (…) Il faut une politique de droite pour qu’il n’y ait pas d’augmentation des impôts, pour qu’il y ait plus de sécurité, pour qu’il y ait moins d’immigration.“, a martelé le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez, promettant à Michel Barnier le “support très clair” de tous ses parlementaires.
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