La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a appelé lundi ses collègues socialistes à ne pas s’opposer à l’examen par l’Assemblée nationale d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, au nom du “débat démocratique” et de la “souveraineté populaire”. Les députés LFI ont déposé une résolution visant à engager une procédure de destitution du président de la République, signée par 81 députés. Régie par l’article 68 de la Constitution, cette procédure est longue, difficile à mener à bien et nécessiterait in fine l’approbation des deux tiers des parlementaires des deux chambres, réunis en Haute Cour.
La gauche et l’extrême droite ont vivement critiqué ce lundi le choix d’Emmanuel Macron de proposer Stéphane Séjourné, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, comme futur commissaire européen. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a estimé, lors d’une conférence de presse au Palais Bourbon, qu’il s’agissait d’un “nouvel abus de pouvoir” du chef de l’Etat, son collègue Arnaud Le Gall fustigeant le bilan au Quai d’Orsay du ministre, “visage sans voix d’une France suiveuse, incapable de peser face au désordre international”.
L’eurodéputé Rassemblement national Thierry Mariani a dénoncé “l’art de reloger les petits marquis déchus de la Macronie”, tandis que le député Front national Laurent Jacobelli a évoqué “la République des copains”.
Selon Matignon, « le Premier ministre s’est montré heureux d’échanger et de retrouver les interlocuteurs du jour », dont les dirigeants LR et Gabriel Attal. « Ils ont beaucoup échangé sur l’architecture du gouvernement, pour qu’il soit le plus fonctionnel et opérationnel possible. Il souhaite rencontrer les partenaires du socle commun potentiel », poursuit Matignon, selon qui Michel Barnier s’entretient actuellement avec le député Liot Charles de Courson.
La rencontre entre les responsables LR et le Premier ministre Michel Barnier à Matignon est terminée.
Le président du Sénat Gérard Larcher, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau et celui des députés de la Droite Républicaine Laurent Wauquiez viennent d’arriver à Matignon pour s’entretenir avec le Premier ministre Michel Barnier.
Outre Gabriel Attal et des responsables LR, le Premier ministre Michel Barnier rencontrera mardi après-midi les dirigeants du Parti communiste (PCF), a indiqué Matignon à TF1-LCI. “Nous venons demander des augmentations de salaires, l’abrogation de la réforme des retraites, des moyens pour nos services publics”, a expliqué le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, sur France Inter dans la matinée.
Selon Matignon sur TF1-LCI, le Premier ministre Michel Barnier a reçu Laurent Hénart (Parti radical) et s’entretient actuellement avec son prédécesseur Gabriel Attal, chef du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à l’Assemblée nationale.
Michel Barnier poursuit ce lundi ses consultations avec différentes forces politiques. La composition du nouveau gouvernement devrait être annoncée cette semaine… mais “on aura du mal à l’avoir avant dimanche”, a indiqué le porte-parole des députés LR, Vincent Jeanbrun.
Le président du Sénat Gérard Larcher, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau et celui des députés LR Laurent Wauquiez seront reçus aujourd’hui à 15h50 à Matignon, selon des sources concordantes de TF1-LCI.
Le dépôt du projet de budget à l’Assemblée nationale le 9 octobre au lieu du 1er octobre est une “voie à l’étude”, assure Matignon. Le cabinet du Premier ministre précise qu’un courrier sur ce projet de budget sera adressé à la commission des finances de l’Assemblée “dans la journée”.
Le nouveau gouvernement ne devrait pas être connu “avant dimanche”, selon le porte-parole des députés LR Vincent Jeanbrun, car Michel Barnier a “une équation complexe à résoudre” pour former un exécutif qui devra inclure “des gens qui ont de l’expérience” pour faire voter le budget.
“On aura du mal à l’avoir avant dimanche”, a reconnu lundi Vincent Jeanbrun sur Sud Radio, rappelant que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) devait également “vérifier la probité de chaque membre du gouvernement”. Mercredi 11 septembre, Michel Barnier avait indiqué que le gouvernement serait connu cette semaine.
Thierry Breton pourrait-il faire partie du futur gouvernement de Michel Barnier ? « C’est une hypothèse très probable », estime Dominique Seux, chroniqueur des « Échos » et de France Inter ce matin sur LCI, alors que le commissaire européen au Marché intérieur vient d’annoncer sa démission de la Commission européenne.
« Thierry Breton était ministre des Finances sous Jacques Chirac en 2005 et la dette était son sujet de prédilection. Elle a aussi été réduite en pourcentage du produit intérieur brut. Si cela se confirmait, ce serait un joli coup. »
Démission de Thierry Breton : vers le gouvernement de Michel Barnier ?Source : Infos TF1
“Si Michel Barnier est le continuateur zélé de la politique macroniste, alors le gouvernement tombera”, menace Jordan Bardella sur RTL. “Si le gouvernement consiste à recycler M. Darmanin, M. Dupond-Moretti et tous les pontes du macronisme jusqu’à M. Bertrand, c’est le macronisme qui change de vitrine”, explique Jordan Bardella, prévenant que “la censure ne sera pas seulement celle du Premier ministre, elle sera celle d’un gouvernement”.
« Si Michel Barnier est le continuateur zélé d’une politique menée par Emmanuel Macron depuis 8 ans, alors ce gouvernement tombera » @J_Bardella dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/P5jGxl9TTm — RTL France (@RTLFrance) September 16, 2024
Le président de la commission des Finances, Éric Coquerel (LFI), a maintenu la pression sur Michel Barnier en menaçant de venir en personne mardi réclamer les documents budgétaires qui n’ont toujours pas été transmis à la représentation nationale.
“Aujourd’hui, nous lui demandons sa réponse et sinon, effectivement, avec Charles de Courson (le rapporteur général du budget, ndlr), nous irons demain (mardi) à Matignon”, a déclaré le député insoumis sur France 2. Les deux représentants de la commission des Finances ont un droit de contrôle sur place et sur les documents budgétaires.
Les lettres plafonds fixent les crédits ministère par ministère pour 2025 et, a précisé M. Coquerel, « une loi constitutionnelle consacre le fait que nous ayons les documents budgétaires à la fin du mois de juillet ».
Invitée d’Adrien Gindre sur le plateau de “Bonjour ! La Matinale de TF1”, Laure Lavalette a brandi la menace d’une motion de censure contre le prochain gouvernement de Michel Barnier, issu, selon elle, d’une famille politique qui a “tout raté”.
“Il se retrouve à former un gouvernement, il faut admettre que c’est quand même absurde. Je ne sais pas combien de temps cela va durer”, a déclaré le député du Var.
“La situation n’est pas tenable” car ce n’est pas ce que souhaitent les Français, a déclaré la porte-parole du RN, qui souhaite des élections législatives dans un an. “Nous gardons sous notre manche la motion de censure pour la première ligne rouge qui sera franchie par ce gouvernement”, a-t-elle prévenu.
Plus de deux mois après les législatives, le gouvernement Barnier est attendu cette semaine. Dans un contexte de tensions politiques, le nouveau Premier ministre a poursuivi ses consultations ce week-end, selon son entourage. Il a notamment reçu le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin.
L’objectif de l’ancien commissaire européen est simple : ne pas voir son gouvernement censuré par une Assemblée nationale divisée en trois blocs.
Les noms des principaux dirigeants LR (Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Annie Genevard) circulent pour une entrée au gouvernement. Si Michel Barnier a reçu le soutien d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, l’accueil est plus mitigé chez Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, dont le groupe à l’Assemblée est désormais présidé par Gabriel Attal.
Cela fait plus de 10 jours qu’il a été nommé à Matignon. Michel Barnier doit annoncer cette semaine la composition de son gouvernement. L’ancien commissaire européen a poursuivi ses consultations samedi 14 septembre, selon son entourage. Il a notamment reçu le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin.
La semaine dernière, le nouveau Premier ministre a enregistré le soutien de son parti, LR, qui se positionnait initialement sur un refus de coalition et de participation. Les noms des principaux dirigeants LR (Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Annie Genevard) circulent pour une entrée au gouvernement.
Michel Barnier a également reçu un soutien fort du côté d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe. L’accueil est plus mitigé du côté de Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, dont le groupe à l’Assemblée est désormais présidé par Gabriel Attal.
Par ailleurs, Marc Fesneau a réaffirmé la volonté du MoDem d’une instauration rapide de la proportionnelle pour l’élection des députés, également réclamée à nouveau samedi par Marine Le Pen.
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