Sortie, le Ministère de l’Indépendance. Suspendu indéfiniment, « l’élaboration d’un programme post-sécession ». La question du divorce avec le Royaume-Uni “ne semble pas faire partie des priorités du nouveau Premier ministre écossais”, met en valeur le quotidien Le héraut.
Couronné sans opposition à la tête du Parti national écossais (SNP) lundi 6 mai, élu le lendemain chef de l’exécutif décentralisé de la nation de 5,5 millions d’habitants, John Swinney “commence à tracer les contours de sa démarche politique”, souligne le quotidien de Glasgow. En rupture avec celle de ses deux prédécesseurs, Nicola Sturgeon (2014-2023) et Humza Yousaf, ont démissionné le 7 mai après un an de mandat chaotique.
“Depuis dix ans, une éternité, le paysage politique est dominé par la question de l’indépendance”, soupire le journal, favorable au maintien de l’Ecosse au sein du Royaume-Uni. Malgré le « non » des électeurs en 2014, le SNP, parti majoritaire depuis 2007 en Écosse, continue de marteler sa volonté de rupture, renforcée par le Brexit. Fin 2022, Nicola Sturgeon a par exemple engagé une bataille judiciaire avec Londres pour l’organisation d’un nouveau référendum tandis que Humza Yousaf lui a emboîté le pas, instituant en principe l’opposition à Downing Street.
Préoccupations économiques
John Swinney, pour sa part, semble déterminé à “réorienter les priorités de son gouvernement vers les préoccupations du quotidien”, comme l’accès aux soins et la lutte contre la pauvreté. “Je fais campagne pour l’indépendance depuis que je suis en âge de voter” a tenté de rassurer le dirigeant de 60 ans dans les colonnes de National, principal journal indépendantiste.
« Mais l’impatience ne nous y mènera pas plus vite. Les gens veulent du contenu, pas seulement toi