en Espagne, la leader de l’extrême gauche et numéro 3 du gouvernement démissionne de la tête de son parti

Cette décision fait suite aux mauvais résultats du parti Sumar, dirigé par Yolanda Diaz, aux élections européennes de dimanche.

Publié


Temps de lecture : 1 min

Yolanda Diaz, le 10 juin 2024 à Madrid (Espagne).  (JAVIER SORIANO / AFP)

Yolanda Díaz, numéro trois du gouvernement espagnol et leader du parti d’extrême gauche Sumar, a annoncé lundi 10 juin qu’elle abandonnait la direction de son parti. En cause : les mauvais résultats de son parti aux élections européennes. La droite est arrivée en tête dimanche, avec 22 sièges. Sumar n’a recueilli que 4,65 % des voix et remporté deux sièges (créé en 2023, le parti n’était pas représenté au Parlement européen sortant).

« J’ai décidé d’abandonner mon poste de coordinateur de Sumar »a déclaré Yolanda Diaz, qui reste toutefois à son poste au sein de l’exécutif de ministre du Travail. « Les citoyens ont parlé et j’en tire les conséquences » elle a continué. « Il faut qu’un débat s’ouvre » au sein de la formation, qui rassemble depuis 2023 la quasi-totalité des partis à gauche de la gauche. « Avec cette décision, je le lance », » a encore dit le ministre du Travail.

Dimanche, ce sont les conservateurs du Parti populaire qui l’ont emporté, avec un total de 22 sièges. De son côté, l’extrême gauche espagnole a enregistré un recul, passant de six sièges en 2019 à cinq. Cette élection voit également le retrait des partis Ciudadanos et Podemos. Le premier a perdu la totalité de ses huit sièges, tandis que le second est passé de quatre à deux députés. Le Parti Socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez est arrivé deuxième et a obtenu 20 sièges. Enfin, unavec 9,6% des voix, le groupe d’extrême droite Vox augmente significativement son score par rapport à 2019 (6,3%) et passe de trois à six sièges.