ALAIN JOCARD / AFP
Michel Barnier veut « relancer le dialogue » avec les acteurs concernés par la réforme de la fin de vie.
FIN DE VIE – Le texte sur la fin de vie reviendra-t-il à l’Assemblée l’année prochaine ? C’est ce qu’a laissé entendre Michel Barnier ce mardi 1er octobre lors de sa déclaration de politique générale, près de quatre mois après la dissolution qui a brutalement interrompu l’examen du projet de loi.
Pour « accompagner les personnes en fin de vie », “nous reprendrons le dialogue avec vous, avec le Sénat, les soignants et les associations au début de l’année prochaine sur le projet de loi”a déclaré le Premier ministre aux députés. Il a également promis que, “sans attendre”LE « les efforts pour développer les soins palliatifs seront renforcés à partir de 2025 ».
Flou autour du texte discuté à l’Assemblée
Si certains parlementaires, comme la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, se réjouissent de voir la réforme de la fin de vie revenir à l’ordre du jour, l’ambiguïté demeure : pourquoi un « reprise du dialogue » alors qu’un point d’équilibre avait été trouvé sur le texte après de longs débats à l’Assemblée ?
La formulation de Michel Barnier a interpellé le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. Sur X, Jonathan Denis met en garde contre « de belles promesses ». ” Le dialogue a déjà lieu depuis 40 ans ! »a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Nous voulons de l’action. L’étude du projet de loi doit reprendre maintenant ! »
L’adjoint à la maire de Paris et ancien président de l’ADMD Jean-Luc Romero-Michel exprime également sa méfiance à ce sujet. « reprise du dialogue ». « Cela ne me rassure pas forcément ! Car ce n’est pas d’une reprise du dialogue dont nous avons besoin, mais plutôt d’un engagement dans la discussion d’un projet de loi ou d’une proposition d’Olivier Falorni.il écrit.
Pour relancer la réforme de la fin de vie, le député MoDem apparenté Olivier Falorni avait en effet déposé le 24 septembre une proposition de loi reprenant la quasi-totalité du texte adopté avant la dissolution. À savoir la légalisation du suicide assisté et la« aide active à mourir » dans des conditions très encadrées.
Signé par 166 députés – dont Élisabeth Borne, François Hollande, Mathilde Panot et Boris Vallaud – ce texte transpartisan a même reçu le soutien de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. « C’est un texte que les Français attendent, donc j’espère qu’il sera réexaminé à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. Nous sommes prêts, le texte est prêt, donc il faut y aller »a-t-elle déclaré la semaine dernière sur BFMTV.
Plusieurs ministres hostiles au texte
Les propos de Michel Barnier semblent exclure une reprise du texte en l’état par son gouvernement qui, marqué à droite, compte dans ses rangs plusieurs opposants à la réforme. Parmi eux, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice, mais surtout le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Patrick Hetzel. Comme le rappelle LCP, ce dernier était l’un des cinq députés LR en 2021 à avoir déposé 2 500 amendements pour faire obstacle à un précédent projet de loi, déjà déposé par Olivier Falorni.
A l’inverse, Nathalie Delattre (Relations avec le Parlement), députée du Parti radical, a jugé ce texte « attendu par de nombreux Français et aussi de manière transpartie par de nombreux parlementaires ».
Au milieu du gué, la nouvelle ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, qui serait susceptible d’apporter un nouveau texte, n’apparaît pas comme une défenseure inconditionnelle sans s’y opposer directement.
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Michel Barnier veut « relancer le dialogue » avec les acteurs concernés par la réforme de la fin de vie.
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Pour « accompagner les personnes en fin de vie », “nous reprendrons le dialogue avec vous, avec le Sénat, les soignants et les associations au début de l’année prochaine sur le projet de loi”a déclaré le Premier ministre aux députés. Il a également promis que, “sans attendre”LE « les efforts pour développer les soins palliatifs seront renforcés à partir de 2025 ».
Flou autour du texte discuté à l’Assemblée
Si certains parlementaires, comme la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, se réjouissent de voir la réforme de la fin de vie revenir à l’ordre du jour, l’ambiguïté demeure : pourquoi un « reprise du dialogue » alors qu’un point d’équilibre avait été trouvé sur le texte après de longs débats à l’Assemblée ?
La formulation de Michel Barnier a interpellé le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. Sur X, Jonathan Denis met en garde contre « de belles promesses ». ” Le dialogue a déjà lieu depuis 40 ans ! »a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Nous voulons de l’action. L’étude du projet de loi doit reprendre maintenant ! »
L’adjoint à la maire de Paris et ancien président de l’ADMD Jean-Luc Romero-Michel exprime également sa méfiance à ce sujet. « reprise du dialogue ». « Cela ne me rassure pas forcément ! Car ce n’est pas d’une reprise du dialogue dont nous avons besoin, mais plutôt d’un engagement dans la discussion d’un projet de loi ou d’une proposition d’Olivier Falorni.il écrit.
Pour relancer la réforme de la fin de vie, le député MoDem apparenté Olivier Falorni avait en effet déposé le 24 septembre une proposition de loi reprenant la quasi-totalité du texte adopté avant la dissolution. À savoir la légalisation du suicide assisté et la« aide active à mourir » dans des conditions très encadrées.
Signé par 166 députés – dont Élisabeth Borne, François Hollande, Mathilde Panot et Boris Vallaud – ce texte transpartisan a même reçu le soutien de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. « C’est un texte que les Français attendent, donc j’espère qu’il sera réexaminé à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. Nous sommes prêts, le texte est prêt, donc il faut y aller »a-t-elle déclaré la semaine dernière sur BFMTV.
Plusieurs ministres hostiles au texte
Les propos de Michel Barnier semblent exclure une reprise du texte en l’état par son gouvernement qui, marqué à droite, compte dans ses rangs plusieurs opposants à la réforme. Parmi eux, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice, mais surtout le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Patrick Hetzel. Comme le rappelle LCP, ce dernier était l’un des cinq députés LR en 2021 à avoir déposé 2 500 amendements pour faire obstacle à un précédent projet de loi, déjà déposé par Olivier Falorni.
A l’inverse, Nathalie Delattre (Relations avec le Parlement), députée du Parti radical, a jugé ce texte « attendu par de nombreux Français et aussi de manière transpartie par de nombreux parlementaires ».
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