Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France. Jean-Paul Delescaut, syndicaliste (CGT), a été condamné le 18 avril à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». En cause : un tract publié à la suite des massacres du 7 octobre. Il n’y soutenait pas l’action du Hamas. Il ne lui a pas non plus fait de reproches. Il a affirmé que « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées » et qu’ils avaient reçu “les réponses qu’ils ont provoquées”.
Sa condamnation est symptomatique d’une judiciarisation des positions qui ont eu le malheur d’enregistrer ces événements dans la longue période de l’occupation israélienne.
Journaliste et activiste Siham Assbague a également été convoqué par la police il y a une semaine pour les mêmes raisons. Idem pour l’avocate franco-palestinienne Rima Hassan, dont les propos clairement contestés ont été tronqués pour créer le buzz sur les réseaux sociaux. Une dynamique répressive qui va jusqu’à cibler Mathilde Panot, députée et présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, principal parti de gauche du pays, le seul aujourd’hui à défendre explicitement les Palestiniens, quoi qu’on pense de ses orientations en matière de politique intérieure ou sur un certain nombre de questions internationales.
Cette séquence, qui s’apparente à une « chasse aux sorcières », s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation de la cause palestinienne en France. Une dynamique alimentée depuis de nombreuses années par plusieurs tendances : la volonté affichée par le pouvoir de lutter contre l’antisémitisme alors que le pays a connu ces deux dernières décennies des attaques jihadistes, dont certaines visant spécifiquement la communauté juive, et la confusion entretenue par divers acteurs entre l’État d’Israël et les Juifs du monde entier.
Si le processus d’identification d’une partie de la classe politique et médiatique française à Israël – généré par le sentiment d’être face à une « menace islamiste » commune – n’est pas nouveau, il s’est dangereusement accéléré depuis le 7 octobre. Manifestations de solidarité avec la Palestine interdites, conférences annulées, chantage à l’antisémitisme, demandes de dissolution des groupes parlementaires…
Cette ambiance toxique pose question. Pourquoi un tel zèle des autorités à défendre un État qui organise systématiquement la destruction politique des Palestiniens ? Pourquoi aller au secours d’un gouvernement d’extrême droite soupçonné d’intention génocidaire ?
Une propension à trop en faire en interne qui contraste avec la volonté de Paris de rééquilibrer son positionnement sur la scène internationale. Certes, la France avait, au lendemain du 7 octobre, rejoint le concert des nations soutenant inconditionnellement Israël. Mais depuis décembre dernier, Emmanuel Macron appelle au cessez-le-feu lorsque Paris a voté en faveur de l’admission de la Palestine à l’ONU…
À bien des égards, la séquence actuelle appelle à
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