En Géorgie, les intimidations et menaces visant les dirigeants d’ONG se multiplient

A la veille d’une semaine décisive qui pourrait voir l’adoption définitive du projet de loi sur “l’influence étrangère”, opposants, journalistes indépendants et dirigeants d’ONG sont victimes d’agressions physiques et d’actes d’intimidation. Depuis dix jours, le gouvernement pro-russe au pouvoir à Tbilissi ne cache pas son intention de recourir à la force pour imposer un texte visant à faire taire ses détracteurs.

“Hier soir, des affiches ont été placardées devant chez moi, sur la porte de mon appartement et à l’entrée de l’immeuble. C’était écrit ‘ennemi de l’Eglise’, ‘ennemi de l’Etat’, ‘propagandiste LGBT’, “espion étranger”. Giorgi Oniani, le directeur général adjoint de Transparency International en Géorgie – une ONG allemande de lutte contre la corruption gouvernementale, présente dans plus de 110 pays – s’est montré inquiet vendredi 10 mai en décrivant ce qui s’est passé chez lui quelques heures plus tard. tôt. Mais il est loin d’être surpris.

Témoignant dans les locaux de son organisation, il est convaincu que les auteurs des tags ont agi avec la complicité du pouvoir. « Ce sont eux qui ont posté ça, qui sont intimidants. Ils font tout pour perturber notre travail », explique-t-il. “Tout cela s’est passé dans un ensemble d’immeubles qui étaient censés être protégés car le Premier ministre y habite. Mais nous avons découvert que les caméras de surveillance étaient éteintes. J’ai appelé la police au petit matin mais ils ont refusé de venir enregistrer mon plainte.”

Ce projet de loi sur « l’influence étrangère » sera présenté une troisième fois la semaine prochaine au Parlement géorgien, où le Rêve géorgien est majoritaire.

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