Le parti populiste et conservateur Fidesz est arrivé en tête, mais Peter Magyar, rival émergent du Premier ministre hongrois, a créé la surprise en obtenant près de 30 % des voix.
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Une victoire mitigée aux élections européennes pour le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Son parti, le Fidesz, formation populiste et ultraconservatrice, est arrivé premier avec 44,62% des voix, dimanche 9 juin, selon des résultats presque complets rapportés par le bureau électoral national hongrois. Tisza, nouveau mouvement d’opposition formé par Peter Magyar, arrive en deuxième position avec 29,69% des voix. Le groupe mené par la Coalition démocratique (DK) est troisième, avec 8,10% des voix.
Selon les résultats publiés par les autorités électorales hongroisesLe Fidesz, qui fait partie des non-inscrits dans l’hémicycle du Parlement européen après avoir quitté la droite conservatrice du Parti populaire européen (PPE), devrait obtenir 11 sièges (un de moins par rapport au mandat précédent). Cela constituerait la pire performance du mouvement ultraconservateur aux élections européennes depuis que la Hongrie a rejoint l’UE en 2004.
Rejoindra-t-il le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), qui comprend notamment le parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni ? “Nous souhaitons, avec le Fidesz, rejoindre la CRE, mais aussi savoir clairement quelles seront, d’une part, ses relations avec le Rassemblement National et, d’autre part, celles qu’il entretiendra avec le PPE”, Viktor Orban a récemment déclaré dans une interview avec Indiquer à la fin du mois de mai.
Le jeune mouvement Tisza a remporté sept sièges selon le bureau électoral hongrois. Le parti de Peter Magyar devrait rejoindre les rangs du Parti populaire européen (PPE). Au sein de l’alliance des Socialistes et Démocrates (S&D), le DK remporte deux sièges, contre quatre depuis 2019.
Viktor Orban, voix eurosceptique proche de Moscou qui se démarque au sein des Vingt-Sept, a fait du thème de la guerre un axe fort de sa campagne. « Ces élections sont historiques. Dans dix ans, ils seront probablement considérés comme ceux qui ont décidé de la paix ou de la guerre en Europe.» il a insisté auprès du Indiquer. Le Premier ministre hongrois, qui bloque une nouvelle fois l’aide militaire européenne à Kiev, a rassemblé des dizaines de milliers de partisans autour d’une “marche pour la paix” une semaine avant le scrutin. Viktor Orban estime que l’Ukraine “je ne peux pas gagner” contre la Russie et se présenta volontiers comme “le seul à se battre pour la paix” en Europe.
Au cours de cette campagne, le Fidesz a investi massivement dans des publicités politiques en ligne, rapporte Politique. Mais ces efforts ont été entachés par la démission du président hongrois Katalin Novak. Le dirigeant avait gracié un directeur d’un foyer pour enfants impliqué dans une affaire de pédocriminalité. Peter Magyar, ancien du Fidesz, apparu à la suite de ce scandale. Comme le note le chercheur Zsolt Enyediil a notamment réussi à capter une partie de l’électorat avec des discours fustigeant la corruption du pouvoir.
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