En Israël, 250 000 enseignants bientôt sous le contrôle des services de renseignement ?

En septembre 2023, au plus fort des manifestations contre la « putsch constitutionnel » et moins d’un mois avant les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, Shahar Ilan, dans le supplément économique de Yediot Aharonot, a révélé que la coalition gouvernementale du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en l’occurrence le ministre de l’Éducation Yoav Kish (Likoud, droite nationaliste), travaillait sur « un projet de loi imposant au Shabak (Shin Bet, Renseignements intérieurs) de « filtrer » les quelque 250 000 enseignants israéliens et, le cas échéant, de faciliter le licenciement, sans enquête judiciaire préalable, de ceux soupçonnés de « soutenir le terrorisme », cette expression étant formulée de manière volontairement vague.

Dans un premier temps, face au tollé déclenché en février 2024, en pleine guerre de Gaza, par Yaffa Ben David devant la Knesset (Parlement israélien) et relayé par l’instance syndicale Davar, Ce projet de loi a finalement été rejeté par la commission de l’éducation de la Knesset.

Les massacres du 7 octobre 2023 et la guerre dans la bande de Gaza n’ont apparemment pas mis un terme à l’activisme de Benjamin Netanyahu et de ses alliés d’extrême droite. À la mi-juin, en Journal d’Aharonot, Le député Ofir Katz (Likoud) a annoncé la