Cc’est un visage que l’Italie n’oubliera pas de sitôt. Le regard fatigué, le regard fuyant et la bouche tordue par le chagrin, Lorenzo Carbone s’effondre en direct, lundi 23 septembre, dans les micros des journalistes. “L’avez-vous tuée hier?” » demande l’un d’eux, une main encourageante posée sur le bras du quinquagénaire. Blotti contre la porte de sa maison, l’homme ferme une dernière fois profondément les yeux avant d’acquiescer et d’admettre, d’une voix sanglotante : « Oui, c’était moi. » La veille, le corps sans vie de sa mère Loretta, 80 ans, avait été retrouvé dans leur appartement de Spezzano di Fiorano, près de Modène (Émilie-Romagne).
Quelques minutes après ces confessions cathodiques, Fabio Giuffrida, journaliste de l’émission Pomeriggio Cinque, un talk-showinfodivertissement après-midi du groupe Mediaset, je n’en reviens toujours pas. « Nous étions sur zone, nous avions assisté aux fouilles des pompiers et des carabiniers. Il y avait même des drones pour tenter de localiser cet homme qui était introuvable”, a-t-il déclaré aux téléspectateurs et à la présentatrice Myrta Merlino, en studio. « J’étais là dans la voiture de mon opérateur et j’ai vu un homme, dans un état visible de confusion. Il m’a dit : « Oui, c’est moi que tu cherches », dit Fabio Giuffrida.
“Je n’en pouvais plus, c’était instinctif”
Non contents d’avoir rencontré par hasard le meurtrier présumé, les journalistes sur place (qui affirment avoir appelé la police (…) Lire la suite