La proposition du gouvernement malaisien de demander l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO d’un ensemble de « nouveaux villages » dans l’État de Selangor a déclenché un débat houleux entre les communautés malaise et chinoise sur la prééminence de leurs cultures respectives dans un pays où les blessures raciales du passé suppurent encore.
Malgré leur nom, les « nouveaux villages » – Kampung Baru en malais – sont en réalité des vestiges du passé, plutôt associés à la communauté chinoise.
Elles remontent à l’époque où la Malaisie péninsulaire, alors appelée Malaisie, était le siège d’une guérilla lancée par le Parti communiste malais (MCP). Le CPM cherchait à établir un État communiste après la défaite de l’armée impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale et alors que les autorités coloniales britanniques revenaient pour reprendre le contrôle de la Malaisie. Il existe plus de 400 de ces « nouveaux villages » sur la péninsule. L’expression faisait autrefois référence, par euphémisme, aux camps de concentration mis en place par l’armée britannique pour rassembler la population malaisienne, en particulier les Chinois de souche susceptibles de sympathiser avec la cause communiste.
PK Voon, chercheur au Centre d’études chinoises de Malaisie, affirme que le programme de réinstallation de la population visait à « Rassembler les familles » et de les soustraire à l’influence de « bandits »comme étaient officiellement désignés les insurgés armés qui ont combattu la puissance britannique : « La naissance, dans des conditions particulières, des ‘nouveaux villages’ découle d’une stratégie de l’administration coloniale britannique visant à réaffirmer son contrôle politique sur la Malaisie. Cela faisait partie de ses grandes opérations militaires, visant à isoler les groupes anticoloniaux répartis un peu partout et souvent armés.
Au plus fort du phénomène, en 1954, plus de 573 000 personnes – principalement d’origine chinoise, mais pas seulement – furent relocalisées dans ces villages densément peuplés, entourés de barbelés, où elles furent soumises à des couvre-feux et à des contrôles stricts de leurs déplacements. . Ces villages ont bien rempli leur mission puisqu’ils sont devenus les épicentres des communautés chinoises en Malaisie. Il convient de citer notamment ceux de Jinjang dans la partie nord de Kuala Lumpur.
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Depuis 2016, le principal quotidien anglophone de Hong Kong appartient à Alibaba, un géant chinois du commerce électronique. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la qualité journalistique de ce journal ne s’érodent, voire disparaissent. Quoi qu’il en soit, le SCMP, resté un monopole sur le marché des quotidiens anglophones dans l’ancienne colonie britannique, reste incontournable pour quiconque veut suivre la Chine. Le quotidien propose un suivi factuel très complet de l’actualité chinoise et hongkongaise. Les pages des magazines fournissent parfois de bons reportages sur les pays voisins.
Auparavant, un changement éditorial notable avait déjà été observé sous la houlette de Robert Kuok, un homme d’affaires sino-malaisien proche de Pékin devenu actionnaire principal en 1993.
Anciennement revue de référence pour « Observateurs de la Chine »le journal s’était progressivement débarrassé, après l’arrivée de Robert Kuok, d’un certain nombre de journalistes, il avait édulcoré ses pages d’opinion et s’était mis de plus en plus à s’appuyer sur des dépêches d’information. agence chargée de traiter des informations qui ne présentent pas Pékin sous son meilleur jour.
Après l’éviction en 2000 de Willy Wo-lap Lam, directeur des pages Chine, dont les analyses sur la politique de Pékin étaient jugées trop indépendantes, en 2002, c’est au tour du chef de son bureau de Pékin, Jasper Becker, d’être limogé. Les pages éditoriales, où les personnalités politiques hongkongaises avaient l’habitude d’échanger les opinions les plus diverses, devenaient décevantes.
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