” Mon souhait (…) c’est être aux côtés de la population pour qu’au plus vite, il y ait un retour à la paix, au calme et à la sécurité. C’est la priorité des priorités »a déclaré Emmanuel Macron dès sa descente de l’avion à l’aéroport de Nouméa, jeudi 23 avril au matin.
Alors que depuis le début des émeutes dans l’archipel français du Pacifique, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles, il a observé une minute de silence en préambule d’une réunion avec des élus et des acteurs économiques. Arrivé aux côtés des ministres Gérald Darmanin (intérieur), Sébastien Lecornu (armées) et Marie Guévenoux (outre-mer), le chef de l’Etat a promis “les décisions” et ” publicité “ a “le résultat de cette journée”même s’il a assuré que non ” Pas de limites “ temps sur place.
Il a souligné que, sur l’archipel, “Beaucoup souffrent aujourd’hui”évoquant les difficultés d’accès aux soins, mais aussi “fournir”dix jours après une éruption de violences sans précédent depuis près de quarante ans, qui laisse encore des quartiers entiers difficiles d’accès.
Déterminé à rétablir l’ordre, Emmanuel Macron a assuré que les quelque 3 000 membres des forces de sécurité déployés “restera aussi longtemps que nécessaire, même pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques” de Paris, qui s’achèvent début septembre. Quant à l’état d’urgence en vigueur depuis une semaine, le président de la République ” pense “ qu’il “ne devrait pas être prolongé” au-delà des douze jours légaux, à condition que “tous les dirigeants” de l’archipel « Appelez à la levée des barrières ».
« Détermination » et « humilité »
Accompagné de trois hauts responsables dont la mission sera de renouer le dialogue avec indépendantistes et non séparatistes, Emmanuel Macron a appelé à un « un apaisement constructif » et je cherche un ” solution “ politique. Mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire d’outre-mer dans la République, car « L’apaisement ne peut pas être un retour en arrière »il a plaidé.
Le chef de l’Etat n’a cependant pas dit clairement à ce stade comment il entendait déblayer ce qui a été le détonateur des émeutes, à savoir le vote à l’Assemblée nationale pour « dégeler » le corps électoral de l’archipel. Il s’agit d’une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes et qui doit encore être votée par les députés et sénateurs réunis au Congrès avant fin juin, à moins qu’un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes ne soit trouvé d’ici là. .
Un défi alors que le dialogue est au point mort, poussant une grande partie de la classe politique, même au sein du camp macroniste, à demander un report du Congrès. Dans cette perspective, Emmanuel Macron, qui tente une véritable partie de poker avec ce voyage improvisé, a déclaré venir avec ” détermination “ mais avec “aussi beaucoup de respect, d’humilité”. Son dernier voyage dans l’archipel, en juillet 2023, avait été boycotté par les indépendantistes kanak.
Les barrages persistent
Jeudi, les indépendantistes Roch Wamytan, qui préside le Congrès de Nouvelle-Calédonie, et Louis Mapou, qui est le chef du gouvernement calédonien, étaient présents à la première réunion autour du chef de l’Etat.
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Sur le terrain, « la nuit était calme »a annoncé jeudi matin le haut-commissaire Louis Le Franc à l’Agence France-Presse (AFP). « Il n’y a pas eu de dégâts supplémentaires mais beaucoup de choses ont été détruites »» a-t-il ajouté.
Sur la route qui relie la ville de Dumbéa (située au nord de la capitale) à Nouméa, jonchée de nombreuses carcasses de véhicules incendiés, des barrages filtrants persistent, a constaté jeudi matin un journaliste de l’AFP. Et dans le Grand Nouméa, les barrages ont été renforcés. De nombreux drapeaux et bannières indépendantistes, exprimant par exemple « Non au dégel » Ou “Assassin Darmanin”toujours flottant dans les airs.
Pourtant, la vie reprend dans le centre de Nouméa, où de nombreux magasins ont rouvert leurs portes, encadrés par une forte présence policière. Mais un retour à la normale n’est pas encore de mise : le gouvernement a rappelé à l’ordre par communiqué “Certains commerçants (OMS) profitent des circonstances pour augmenter exagérément les prix de leurs produits, dont certains sont réglementés, rendant cette pratique totalement illégale ».