A 8 heures précises, samedi 13 avril, la foule est très compacte à Port Moselle, l’une des places du centre-ville de Nouméa, où les Loyalistes et Le Rassemblement-Les Républicains ont donné rendez-vous à leurs partisans. L’objectif : faire entendre à Paris leur volonté de voir le corps électoral dégeler pour les élections provinciales et ainsi, estiment-ils, restaurer la démocratie.
Depuis 2007, le corps électoral aux élections provinciales, déterminant la composition du Congrès de Nouvelle-Calédonie, l’organe délibérant, exclut les personnes arrivées après le 8 novembre 1998. Une décision politique issue de l’accord de Nouméa de la même année et visant que seuls les Calédoniens peut décider de l’avenir de ce territoire, dans le contexte particulier de la décolonisation de cet archipel, français depuis 1853.
La volonté de Gérald Darmanin de réformer la Constitution pour ouvrir ce corps électoral était connue depuis plusieurs mois, mais la présentation de la loi constitutionnelle l’autorisant, adoptée le 2 avril par le Sénat, a ravivé les tensions entre partisans et opposants à l’indépendance. .
L’Assemblée nationale doit à son tour examiner le texte dans le courant du mois de mai. Chaque camp a fait de ce sujet une question vitale, les amenant à multiplier les démonstrations de force pour prouver aux parlementaires la légitimité ou l’illégitimité de la réforme.
Galvanisés par la forte mobilisation (20 000 manifestants selon le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, 35 000 selon les organisateurs), les leaders loyalistes et Rassemblement-LR mènent le cortège en scandant « tous Français, tous Calédoniens », ou ” Nous sommes à la maison “ tandis que la sono diffuse régulièrement la Marseillaise, chantée avec la plus grande ferveur par les milliers de promeneurs, majoritairement d’origine européenne et relativement âgés.
En trois petites heures, la mission est accomplie. Les organisateurs réclament la restitution des drapeaux et pancartes prêtés aux manifestants, qui, en quelques minutes, disparaissent pour reprendre leurs activités du week-end.
De l’autre côté du centre-ville, le rassemblement indépendantiste ne cesse d’enfler depuis 8 heures, alimenté par un flux incessant arrivant de toutes parts, en voiture, en bus ou à pied, faisant flotter le drapeau kanak partout dans la ville.
Malgré la décision de couper certaines lignes du réseau de transports en commun, le défi de réussir à mobiliser est largement relevé. Selon la cellule de coordination des actions de terrain, regroupant structures indépendantistes et nationalistes, près de 58 000 personnes étaient présentes en fin de matinée (20 000 selon le Haut-commissariat).
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