En Nouvelle-Calédonie, Macron n’a pas pu retenir cette attaque contre Le Pen et la « fuite des étourneaux »

POLITIQUE – « Il vaut mieux ne pas compter sur elle. » Interrogé sur le revirement spectaculaire de Marine Le Pen sur le dossier calédonien ce jeudi 23 mai lors d’une visite express à Nouméa, Emmanuel Macron n’a pas tardé à marquer le Rassemblement national, ce parti qui « change de ton  » chaque fois  » ça devient difficile. »

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Présent sur place pour tenter de résoudre la crise qui secoue l’archipel depuis plus d’une semaine, le chef de l’Etat a été amené à réagir au changement d’assise de la formation lepéniste qui, après s’être illustrée comme le fer de lance de l’opposition à «consultations sur l’accession à la souveraineté» prévu par l’accord de Nouméa en 1998, prône désormais un nouveau référendum dans 40 ans.

 » Je n’ai pas l’habitude de commenter les changements de ton de Mme Le Pen. », a d’abord répondu Emmanuel Macron, pour mieux attaquer : « car ils sont quotidiens et sur tous les sujets, que ce soit la sortie de l’euro, la politique agricole commune, comme la Nouvelle-Calédonie et sans doute Mayotte demain. »

 » Mieux vaut ne pas compter sur elle »

Selon le locataire de l’Élysée, « dès que ça devient difficile, c’est une volée d’étourneaux. « Donc il ne le fait pas » Mieux vaut ne pas compter sur elle. » Une sortie qui n’est pas passée longtemps inaperçue auprès du Rassemblement national. En réponse, la cheffe des députés d’extrême droite ne cesse de critiquer la méthode d’Emmanuel Macron, principal responsable selon elle de la situation en Nouvelle-Calédonie.

 » Non, « ça ne devient pas difficile ». Vous avez rendu les choses difficiles par votre gestion désastreuse de cette affaire. Ombre », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, reprenant l’expression du chef de l’Etat. Et le triple candidat à la présidentielle d’ajouter : « Or, nous vous avions prévenu il y a deux mois de ce qui allait se passer et vous n’y avez pas prêté attention.. »

Au terme d’une série de rencontres entre loyalistes et indépendantistes, le président de la République a promis de ne pas voter  » en force «  la réforme constitutionnelle à l’origine de violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie. Il a donné les fêtes « encore quelques semaines pour négocier » un accord politique global, exigeant avant tout un retour à l’ordre en échange de ce genre de temporisation.

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