En République Démocratique du Congo, plus de 80% des femmes entrepreneurs opèrent dans le secteur informel. Cela ne leur permet pas de développer leur activité ni de contribuer aux ressources fiscales congolaises. A Lubumbashi, une structure de la société civile, Heshima International, qui a récemment organisé un forum des femmes entrepreneures en RDC, encourage la formalisation de ces entreprises.
Avec notre correspondant à Lubumbashi,
Marlène est une jeune éleveuse de poules pondeuses et de poulets de chair. Elle a envie de déclarer son activité, mais elle a encore des craintes. ” Je souhaite entrer dans le secteur formel. Mais, mon capital est faible, et j’ai peur que tout mon peu d’argent soit absorbé par des formalités administratives. “, elle explique.
Cet autre entrepreneur, qui travaille dans des petites entreprises, est découragé par un climat des affaires peu favorable aux micro-entreprises. ” Les documents coûtent cher. Et quand le business est légalisé, il y a trop d’impôts à payer “, elle se plaint.
Le problème ? C’est le manque d’information, estime Me Diginité Bwiza, directeur national d’Heshima International. Cette structure a récemment organisé un forum pour les femmes entrepreneures du RDC. ” Quand on ne sait pas combien coûte l’immatriculation d’une entreprise au guichet unique, on a peur. Et pourtant, cela ne coûte que 110$, plus les frais bancaires. Très souvent, les agents de l’État profitent de l’ignorance des femmes pour les extorquer », explique Me Diginité Bwiza.
Obtenez du crédit, décrochez de gros contrats
Marioutcha Mwanza gère une boutique de vêtements de luxe. Récompensée par un prix, elle fait partie des 19 femmes entrepreneures qui ont accepté l’accompagnement de l’ONG pour sortir du secteur informel. ” Quand on est dans le secteur informel, on est limité. Il n’y a ni sécurité ni assurancereconnaît l’entrepreneur. Dans notre ville, par exemple, il arrive parfois que des jeunes manifestent dans la rue et que des biens soient pillés. L’Etat ne nous connaissant pas, nous ne pouvons pas bénéficier d’un remboursement. »
Malgré les exigences fiscales, la transition du secteur informel vers le secteur formel présente des avantages pour l’entrepreneur. ” Il y a la question du crédit. Personne ne peut faire confiance à ce type d’entreprise quand on n’a pas d’adresse, qu’on n’est pas enregistré. Et puis il y a des opportunités à saisir. Lorsque nous sommes formalisés, nous avons également la possibilité de remporter de gros contrats auprès d’autres entreprises. », argumente Séraphin Bukasa, patron de Tyche Financials SARL, un cabinet de conseil comptable.
L’organisation s’est engagée à soutenir 19 femmes qui travaillaient dans le secteur informel pour les aider à migrer vers le secteur formel. Ils bénéficieront de la rédaction gratuite de leurs statuts, d’une formation sur la tenue des comptes de leur entreprise et d’une prise en charge des frais d’immatriculation de leur entreprise au registre du commerce.
Lire aussiRDC : la Compagnie Générale Cobalt bientôt opérationnelle
En République Démocratique du Congo, plus de 80% des femmes entrepreneurs opèrent dans le secteur informel. Cela ne leur permet pas de développer leur activité ni de contribuer aux ressources fiscales congolaises. A Lubumbashi, une structure de la société civile, Heshima International, qui a récemment organisé un forum des femmes entrepreneures en RDC, encourage la formalisation de ces entreprises.
Avec notre correspondant à Lubumbashi,
Marlène est une jeune éleveuse de poules pondeuses et de poulets de chair. Elle a envie de déclarer son activité, mais elle a encore des craintes. ” Je souhaite entrer dans le secteur formel. Mais, mon capital est faible, et j’ai peur que tout mon peu d’argent soit absorbé par des formalités administratives. “, elle explique.
Cet autre entrepreneur, qui travaille dans des petites entreprises, est découragé par un climat des affaires peu favorable aux micro-entreprises. ” Les documents coûtent cher. Et quand le business est légalisé, il y a trop d’impôts à payer “, elle se plaint.
Le problème ? C’est le manque d’information, estime Me Diginité Bwiza, directeur national d’Heshima International. Cette structure a récemment organisé un forum pour les femmes entrepreneures du RDC. ” Quand on ne sait pas combien coûte l’immatriculation d’une entreprise au guichet unique, on a peur. Et pourtant, cela ne coûte que 110$, plus les frais bancaires. Très souvent, les agents de l’État profitent de l’ignorance des femmes pour les extorquer », explique Me Diginité Bwiza.
Obtenez du crédit, décrochez de gros contrats
Marioutcha Mwanza gère une boutique de vêtements de luxe. Récompensée par un prix, elle fait partie des 19 femmes entrepreneures qui ont accepté l’accompagnement de l’ONG pour sortir du secteur informel. ” Quand on est dans le secteur informel, on est limité. Il n’y a ni sécurité ni assurancereconnaît l’entrepreneur. Dans notre ville, par exemple, il arrive parfois que des jeunes manifestent dans la rue et que des biens soient pillés. L’Etat ne nous connaissant pas, nous ne pouvons pas bénéficier d’un remboursement. »
Malgré les exigences fiscales, la transition du secteur informel vers le secteur formel présente des avantages pour l’entrepreneur. ” Il y a la question du crédit. Personne ne peut faire confiance à ce type d’entreprise quand on n’a pas d’adresse, qu’on n’est pas enregistré. Et puis il y a des opportunités à saisir. Lorsque nous sommes formalisés, nous avons également la possibilité de remporter de gros contrats auprès d’autres entreprises. », argumente Séraphin Bukasa, patron de Tyche Financials SARL, un cabinet de conseil comptable.
L’organisation s’est engagée à soutenir 19 femmes qui travaillaient dans le secteur informel pour les aider à migrer vers le secteur formel. Ils bénéficieront de la rédaction gratuite de leurs statuts, d’une formation sur la tenue des comptes de leur entreprise et d’une prise en charge des frais d’immatriculation de leur entreprise au registre du commerce.
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