En région parisienne, deux centres sportifs pour Paris 2024 conçus sous le signe de la sobriété

Placés sous le signe de la sobriété énergétique, les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été pensés pour se dérouler autant que possible dans les installations existantes. Ils auront encore conduit à la construction de deux grands centres sportifs en région parisienne : l’Adidas Arena, à la porte de La Chapelle, et le Centre aquatique olympique (CAO) de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Situés de part et d’autre du périphérique, dans des zones urbaines en plein (re)développement, ces bâtiments ont été conçus comme des objets urbains destinés à servir, après les JO, les besoins des habitants – à l’opposé des mastodontes qui dépérissent. , faute d’avoir retrouvé une utilité une fois les Jeux terminés.

Sur le plan architectural, les deux œuvres présentent de nombreux points communs. Intégrés, dès la phase de compétition, à des groupements d’entreprises, les architectes ont travaillé sous une pression maximale : un calendrier olympique qui ne tolère pas le moindre retard ; une procédure de commande publique dite « conception-construction-maintenance » qui, en un sens, permet une plus grande efficacité, mais qui soumet l’architecture aux exigences de rentabilité du constructeur et de l’exploitant ; stress budgétaire lié à l’assèchement des finances publiques et à l’inflation. Résultat : le béton domine. Quels que soient les efforts entrepris pour minimiser la consommation énergétique des bâtiments, ce choix, qui contrevient au discours de Paris 2024 sur l’exemplarité environnementale, appelle, dans un cas comme dans l’autre, à afficher du bois en façade.

Un troisième tour a ainsi été imposé aux finalistes du concours CAO, dont les projets ont été jugés trop coûteux par la Métropole du Grand Paris, maître d’ouvrage de l’opération. Il leur a été demandé de réduire leurs dépenses de 15 à 20 %. Associées à Bouygues, les architectes du projet lauréat, Laure Mériaud, de l’agence 2/3/4/, et Cécilia Gross, de VenhoevenCS, ont imaginé, pour arriver à un budget final de 174 millions d’euros, un système de piscine modulaire qui permet de réduire le volume sans compromettre son potentiel.

Des plongeoirs spectaculaires

Les ressources se concentrent sur les points forts du projet. La fabuleuse charpente en bois, notamment une grande vague asymétrique portée par des poutres de 90 mètres de long, qui forge l’identité de la grande salle au centre de laquelle trône la piscine olympique et ses spectaculaires plongeoirs, accueillera bien d’autres activités après les Jeux. . Un cadre dont la géométrie vise à optimiser les performances énergétiques en comprimant au maximum le volume à chauffer.

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