La hausse des loyers en région parisienne a progressé en 2023, tout en restant inférieure à l’inflation, selon les calculs définitifs de l’observatoire des loyers de la métropole parisienne (Olap) publiés jeudi. Les loyers des logements vides du secteur locatif privé ont augmenté en moyenne de 2,9% en 2023, après une hausse de 2,4% en 2022 et de 0,8% en 2021. L’évolution des loyers est en hausse de 1,5% en 2023, contre 1,8% en 2021. « nette reprise depuis deux ans »soulignent les auteurs de l’étude.
Cette hausse reste toutefois inférieure à celle de l’indice des prix à la consommation (+3,6%) et à celle de l’indice de référence des loyers (IRL), à 3,4% en 2023, précise l’observatoire. Les nouveaux locataires ont été les plus touchés, avec des loyers revalorisés de 3,4% sur l’ensemble de la région parisienne, et de +4,2% à Paris, pour les déménagements. Cette hausse est toutefois bien plus modérée que celle enregistrée l’année précédente, à +4,5%. Les locataires restés dans leur logement ont quant à eux subi une revalorisation moyenne de 2,9% pour les baux en cours et de 2,3% pour les baux arrivant à échéance.
Le loyer moyen hors charges s’est établi à 1 043 euros en 2023 pour un logement de 53 m², soit 19,7 euros le mètre carré, contre 998 euros en 2022. A Paris intra-muros, qui a connu une hausse de 3,1 %, il s’est établi à 1 276 euros pour 50 m² en moyenne, soit 25,5 euros le mètre carré. Le loyer moyen a augmenté de 2,9 % en petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), à 965 euros pour une surface moyenne de 52 m², à 18,5 euros le mètre carré. En grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise), la hausse a été de 2,4 % à 873 euros pour 58 m² en moyenne, soit 15,1 euros le mètre carré.
Les loyers sont soumis à un encadrement à Paris et dans 18 communes de Seine-Saint-Denis qui fixe un montant maximum pour les loyers et limite les augmentations de loyer lors des renouvellements de baux. Pour 2024, Olap voit plusieurs signes, comme la baisse d’attractivité de la région pour les jeunes actifs et le ralentissement de l’inflation, « dans le sens d’une réduction de la demande et donc d’une modération voire d’une réduction des loyers de relocation, mais aussi le cas échéant de locataires stables. » Toutefois, plusieurs facteurs contribueront à réduire l’offre de logements dans les années à venir, notamment l’interdiction progressive de mettre en location les logements les plus énergivores et le faible volume de constructions neuves.
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