Depuis le lundi 16 septembre, l’Allemagne a réintroduit des contrôles à toutes ses frontières. On pourrait certainement débattre pendant des heures de l’efficacité d’une telle mesure et de sa conformité avec le droit européen. Une chose est sûre : l’Allemagne s’engage sur une voie sans précédent.
Beaucoup objecteront que la France, la Grèce et l’Italie n’hésitent pas à refuser des migrants. Là n’est pas la question. Avec cette décision, le gouvernement allemand franchit une étape qu’aucun pays membre de l’Union européenne (UE) n’a encore franchie, à l’exception de la Hongrie de Viktor Orban. Et ce, bien qu’il soit le plus grand pays de l’UE.
Il y aura peut-être peu de perturbations aux frontières. Peut-être même qu’il n’y aura pas de longues files de voitures. Ce qui est scandaleux dans cette décision, c’est qu’à aucun moment l’Allemagne, qui se proclame élève modèle de l’UE, n’a jugé bon d’en discuter avec ses voisins.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk s’est montré très contrarié par cette initiative, jugeant celle-ci inacceptable. Il aurait appris la nouvelle par la presse. Le président autrichien Alexander van der Bellen s’est également exprimé dans le même sens, quoique de manière plus diplomatique :
« J’ai été un peu surpris par la manière quelque peu improvisée avec la laque