Lorsque Maja a déménagé à Barcelone à l’âge de 23 ans et a trouvé un emploi dans un centre d’appels suédois, elle pensait qu’elle vendrait principalement des abonnements téléphoniques. Mais dès son premier jour de travail, elle apprend qu’elle va vendre des billets de loterie pour le compte de la société Kombispel. Il fallait pousser le client à acheter et insister jusqu’à ce qu’il achète ou raccroche. Même si le client semblait désorienté, fragile psychologiquement ou ne comprenait pas les conditions de vente, pas question d’abandonner. « 98 % d’entre nous vendaient à des personnes âgées. Cela a été jugé plus facile, puisqu’ils ne sont pas dans le jeu. » explique Maja dans la grande révélation publiée mi-septembre par le quotidien suédois Dagens Nyheter.
Si Kombispel avait été une entreprise moyenne, il y aurait eu tout un débat sur les méthodes agressives de télémarketing. Mais Kombispel est une loterie appartenant au Parti social-démocrate qui, depuis les années 1950, engrange des millions grâce à la vente de différents types de billets. Cette loterie par abonnement vous permet de gagner des voitures, des voyages ou de l’argent. Plusieurs dirigeants du parti rose, notamment au sein de la Ligue des sociaux-démocrates suédois (SSU), siègent au conseil d’administration du Kombispel. Certains documents indiquent que l’entreprise était au courant des méthodes de vente pratiquées.
La révélation a donc fait beaucoup de bruit en Suède. Depuis, le Parti social-démocrate (longtemps au pouvoir dans le royaume et actuellement principal parti d’opposition) tente de gérer la crise, notamment en limogeant le directeur du Kombispel. Il a également annoncé qu’il cesserait complètement de vendre des billets de loterie par télémarketing.
Mais la révélation de Dagens Nyheter (quotidien de tendance libérale) a été suivi par d’autres. Svenska Dagbladet (son rival conservateur)
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Fondée en 1884, Politique est aujourd’hui un journal de centre gauche qui se donne encore l’image d’un certain «radicalisme culturel». Son slogan est « Le journal vivant », mais ça pourrait être “Le journal qui divise”. Soit on aime Politiqueou nous aimons le détester. Ce quotidien social-libéral compte de magnifiques écrivains, dont plusieurs sont célèbres pour leur humour. Les lecteurs, issus de la classe moyenne supérieure et vivant pour la plupart à Copenhague, l’apprécient également car il couvre tous les types de cultures – du hip-hop à l’architecture. Mais ils aiment surtout Politique pour la même raison que d’autres le détestent : son côté militant qui, pour certains, va jusqu’à la provocation. Le journal n’hésite par exemple pas, si l’histoire l’exige, à montrer des gens nus – et souvent pas très beaux.
En 2010, Politique s’est excusé auprès de huit organisations musulmanes pour avoir publié, comme son concurrent Jyllands-Posten, caricatures du prophète Mahomet. Cette approche a été vivement critiquée par l’ensemble du monde médiatique et politique du royaume, qui estime qu’il ne faut pas renoncer à la liberté d’expression. Mais ce genre de critique n’a jamais dérangé Politique, qui poursuit son action militante.
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