En raison du contexte international de tensions depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le pèlerinage juif de la Ghriba, qui se tient chaque mois de mai sur l’île tunisienne de Djerba, se limitera cette année aux rituels religieux à l’intérieur de la bande de Gaza. synagogue, ont indiqué les organisateurs vendredi 19 juin. Le pèlerinage à la Ghriba, la plus ancienne synagogue d’Afrique, qui attire habituellement des milliers de fidèles juifs du monde entier, aura lieu cette année du 24 au 26 mai.
« Il a été décidé d’organiser la visite religieuse annuelle à la Ghriba en la limitant aux rituels religieux à l’intérieur de la synagogue »» ont écrit les organisateurs dans un communiqué. « Le pèlerinage n’est pas annulé, mais sera limité aux rites religieux. La décision a été prise à titre exceptionnel, compte tenu du contexte international. »a déclaré l’un d’eux à l’Agence France-Presse.
« La sécurité sera renforcée en raison du contexte (la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza), et aussi après ce qui s’est passé l’année dernière », a poursuivi l’organisateur. Lors du pèlerinage de mai 2023, cinq personnes ont été tuées devant la synagogue, lors d’une attaque menée par un membre de la garde nationale.
Festivités annulées
Habituellement, le pèlerinage, qui rassemble certaines années jusqu’à 8 000 personnes du monde entier, est marqué par une procession très festive et colorée derrière une grande menorah, le candélabre juif, montée sur trois roues et décorée de tissus.
Selon la même source, “il n’y aura pas de côté festif (…) seulement la possibilité de venir prier et (de)allumez des bougies, tout se passera à l’intérieur de la synagogue”. Il y aura probablement peu de visiteurs étrangers, selon ce dernier, car il n’y aura pas de voyages organisés. Des visiteurs potentiels viendront “uniquement à titre individuel”.
La synagogue Ghriba – dont la construction remonte au 6ème sièclee siècle avant JC – a également été la cible en 2002 d’un attentat suicide au camion piégé qui a fait vingt et une morts. Alors que le pays comptait plus de 100 000 Juifs avant l’indépendance en 1956, ce chiffre est tombé à environ un millier de membres.
La Tunisie est un fervent défenseur de la cause palestinienne. Son président, Kaïs Saïed, a dénoncé un “génocide” en cours dans la bande de Gaza.